La nouvelle que tout le monde redoutait semble être tombée. Les supermarchés n’accepteront désormais plus la carte bancaire que pour payer une partie des achats. Le client devra payer la moitié en carte et l’autre moitié en espèce. Une mauvaise nouvelle de plus pour les Libanais qui se débattent tous les jours un peu plus dans la jungle qu’est devenue leur pays. Cette mesure, si elle est confirmée, entrera en vigueur vendredi 11 mars.

L’étau semble se resserrer un peu plus autour du Libanais qui ne sait plus de quelle combine user pour pouvoir sortir son argent de la banque. Dernière rumeur ou mesure véritable, personne n’a été en mesure de nous le confirmer de même qu’aucun communiqué officiel n’a été publié: désormais les clients ne pourront plus payer la totalité de la facture du supermarché au moyen de leur carte bancaire.  Des affirmations et des contre-affirmations ont circulé toute la journée. Il semblerait que c’est Nabil Fahed, président du syndicat des propriétaires de supermarché, qui ait annoncé la nouvelle. IciBeyouth a tenté avec insistance de le joindre, en vain. Il est resté sourd à nos appels toute la journée.

Le flou le plus total subsiste, les responsables dans les supermarchés étaient perdus. Fahed supermarket n’a reçu encore aucune instruction et continuait de prendre la carte pour la totalité de la facture jeudi. Spinney’s ne sait pas sur quel pied danser, ne sachant pas si c’est une "fake news". Mais il a pris la carte jeudi toute la journée. Au Charcutier Aoun, pareil, ils continueront à percevoir la totalité des paiements par carte. Par contre Storium Saliba et le supermarché La Valeur, encaisseront la moitié de la facture par carte et l’autre moitié en espèces à partir du vendredi 11 mars.

La panique s’est emparée des consommateurs. Après les stations d’essence qui refusent les paiements électroniques, c’est au tour des grandes surfaces d’alimentation. Pourtant, ce n’est pas un luxe, mais une nécessité. A ce rythme, les Libanais n’auront bientôt même plus le droit de manger! La majorité des employés touchent leur salaire via la banque et payer le supermarché par carte était un soulagement étant donné que les retraits en liquide sont plafonnés. D’un autre côté, il faut l’admettre, les propriétaires des supermarchés souffrent du même problème. Ils encaissent par carte, du coup leur argent reste bloqué à la banque, alors que les fournisseurs exigent d’être payés en espèces. Un cercle vicieux! Et la solution ne semble pas être pour bientôt.