Le vin libanais est mis à l’honneur dans le cadre du lancement officiel de "Wine Tourism Lebanon", une initiative d’œnotourisme au Liban. Un héritage de 6.000 ans que le pays du Cèdre compte perpétuer auprès des touristes et des Libanais.

"La chaîne du vin au Liban existe depuis 6.000 ans. C’est notre devoir de la perpétuer et de l’améliorer." Cet appel a été lancé jeudi par le ministre sortant du Tourisme Walid Nassar, lors d’une conférence qui s’est tenue au centre de formation et de conférence de la Middle East Airlines, pour l’officiel du "Wine Tourism Lebanon".

Placée sous le patronage du ministère du Tourisme, cette initiative d’œnotourisme au Liban est le fruit d’une collaboration entre l’ONG 100% Liban, l’Union viticole du Liban, représentée par sa présidente Micheline Touma, et le projet du Conseil de l’Europe lter Vitis, représenté par Elisabetta Giudrinetti. Le Liban est par ailleurs le premier pays non européen à avoir adhéré à Iter Vitis (chemin de la vigne, en latin), faisant ainsi partie des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe.

Mis à l’honneur, le vin libanais n’a pas à rougir de son histoire. "La Bible en parle, les écrits de Pline l’Ancien, de Lamartine en parlent, en particulier du vin d’or du Liban", rappelle Sleiman Louis Maaraoui, président de 100% Liban. Malgré le contexte socio-économique actuel, la promotion du vin libanais ne perd pas de sa superbe, qui est connu comme le "vin de l’Ancien monde", affirme M. Nassar.

Le stand du domaine Ksara qui propose aux participants à l’événement plusieurs vins de son cru. ©Maxime Pluvinet

Cycle économique

Si le vin libanais avait déjà acquis sa réputation à travers ses domaines renommés, l’idée de mettre en place des routes du vin propose de développer l’œnotourisme au pays du Cèdre, en accord avec les autres activités touristiques alentour. "C’est tout un cycle économique qui est complémentaire, explique M. Maaraoui. Aller dans un vignoble, mais en même temps aller visiter une ruine archéologique, puis aller marcher, faire un tour en bicyclette… c’est ce qu’on appelle la chaîne de valeur. Celle-ci a 6.000 ans. Il faut la perpétuer", poursuit-il.

Pour financer ce projet, M. Nassar mise sur le secteur privé. "L’excuse récurrente c’est qu’il n’y a pas de budget", lance-t-il. "Nous devons encourager le secteur privé pour investir dans ce projet", à travers une collaboration entre les ministères de l’Agriculture, de l’Industrie, de l’Environnement et du Tourisme, poursuit M. Nassar. Le projet Wine Tourism Lebanon devrait se concrétiser à partir du printemps 2023. "Rendez-vous en mai prochain", conclut sur un ton prometteur Sleiman Louis Maaraoui.

Sleiman Maaraoui et Walid Nassar lors du lancement de "Wine Tourisme Lebanon".