Hussein Hajj Hassan, membre du bloc parlementaire du Hezbollah, est revenu samedi à la charge affirmant que "la Résistance ne demande la protection de personne, mais elle réclame qu’elle ne soit pas poignardée dans le dos". "Le nouveau président de la République doit se porter garant de cela", a-t-il ajouté lors d’une rencontre dans le village de Hoch Rafka, à Baalbeck. "Nous voulons un président qui mènera une réforme économique et tirera le pays de sa crise, a encore insisté M. Hajj Hassan. Nous voulons aussi un président qui protègera le pays et défendra le triptyque armée-peuple-résistance."

M. Hajj Hassan a affirmé à cet égard que "les divisions politiques au sein du Parlement empêchent l’élection d’un président", soulignant que seul un "consensus" débloquera la présidentielle. "Aucune partie ne peut avoir la majorité des 86 députés (deux-tiers du nombre des parlementaires) pour assurer le quorum constitutionnel, a-t-il ajouté. Ils (les députés de l’opposition et souverainistes, NDLR) ne peuvent sûrement pas assurer 65 voix à leur candidat (Michel Moawad), alors que nous (les forces du 8 Mars) avons plus de chances de le faire. D’où la nécessité d’une entente nationale et libanaise sur le nom et les qualifications du président de la République."

Le député du Hezbollah a rappelé dans ce cadre que l’une des missions du nouveau chef de l’État sera de "préserver la souveraineté" du Liban. Or, selon lui, cela "ne peut se faire sans une force qui protège cette souveraineté", en référence au Hezbollah.

Par ailleurs, le bloc parlementaire des députés de Baalbeck-Hermel a appelé samedi à "un dialogue entre les différentes parties politiques pour parvenir à l’élection d’un président de la République et à la formation d’un gouvernement susceptible de sortir le Liban de ses crises politique, économique et sociale".