Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, s’est interrogé dimanche si le camp du 8 Mars qui paralyse l’élection d’un chef de l’État, voulait "anéantir le rôle des chrétiens en général et celui des maronites en particulier".

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a affirmé dimanche que "le Parlement ne peut pas continuer à tergiverser et à retarder intentionnellement l’élection d’un président de la République capable d’assurer la pérennité de l’entité libanaise et de préserver le système". "Quel est l’objectif recherché? Veut-on anéantir le rôle des chrétiens en général et celui des maronites en particulier?" s’est-il interrogé, lors de son homélie. Le patriarche, qui se trouve depuis vendredi à Rome pour préparer le synode continental des Églises du Moyen-Orient qui se tiendra du 12 au 18 février 2023 à Harissa, a présidé la messe dimanche en l’église Saint-Maron, à Rome.

"Pourquoi le président de la Chambre est-il élu lors d’une seule séance parlementaire? a repris Mgr Raï. Pourquoi un Premier ministre est-il désigné à la fin des consultations contraignantes? Sont-ils plus importants que le chef de l’État?" "Dévoilez vos intentions, vous qui paralysez les séances parlementaires pour l’élection d’un président de la République", a-t-il encore lancé à l’intention du camp du 8 Mars.

Mgr Raï a par ailleurs exhorté les parlementaires à élire un chef de l’État "capable de réunir les Libanais autour du projet d’édification de l’État, de respecter la Constitution, la légalité, les lois libanaises et les résolutions internationales et d’empêcher qu’elles ne soient violées". Un président qui, selon le patriarche, "ne ferait pas fi du rôle du Liban dans la région et dans le monde".

Affirmant que le président de la République est "pour tout" le pays, Mgr Raï a affirmé que "le Liban ne peut pas attendre que les autres lui présentent des solutions pour élire son président, d’autant que la situation dans la région n’augure pas de la mise en place de solutions, mais menace de guerres susceptibles de compliquer encore plus la solution libanaise".

Et Mgr Raï de conclure, en dénonçant le sabotage du quorum systématiquement à chaque séance parlementaire pour l’élection d’un président, appelant à la tenue de séances successives jusqu’à son élection.

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