Déjà qualifiée, la France de Kylian Mbappé a une " dynamique " à entretenir et des remplaçants à impliquer, mercredi (17h00) contre la Tunisie, avant de savoir en soirée si l’Argentine de Lionel Messi, adversaire possible en 1/8, passe au tour suivant ou à la trappe.

" Le fait d’avoir cette tranquillité-là (…) laisse un peu plus de marge. Mais il ne faut en aucun cas galvauder ce troisième match. La dynamique est importante en interne ", a affirmé le sélectionneur Didier Deschamps, resté très secret sur l’étendue de sa rotation.

Des changements, " il y en aura " après les deux victoires probantes contre l’Australie (4-1) et le Danemark (2-1). " Combien? Vous ne le saurez pas et l’adversaire surtout ne le saura pas ", a-t-il glissé mardi avant un entraînement à huis clos sans enseignement définitif.

La presse spécialisée s’interroge mercredi sur les changements prévus par Deschamps: " Mise en plis pour les +coiffeurs+ ", titre Le Parisien, reprenant le surnom ingrat attribué aux habituels remplaçants. Le quotidien L’Equipe s’attarde lui sur le " banc d’essais " des doublures, rappelant que les derniers matches sans grand enjeu des Bleus en grande compétition (0-0 en 2014, 2016 et 2018) étaient restés " oubliables, voire carrément tartes ".

Le flou demeure même sur l’identité du gardien titulaire, un poste où Deschamps n’entretient d’habitude aucun mystère. Cela se jouera donc entre le capitaine Hugo Lloris qui, avec une 142e sélection, partagerait le record national de Lilian Thuram, et le vétéran Steve Mandanda qui, à 37 ans et huit mois, deviendrait le joueur le plus âgé de l’histoire des Bleus.

Mbappé d’entrée

De l’autre côté du terrain, la pression est maximale sur les Aigles de Carthage avant de pénétrer dans le stade Education City, dans l’ouest de Doha.

L’unique point pris en deux matches par les partenaires de Montassar Talbi les contraint à réussir l’exploit pour avoir une chance d’atteindre les huitièmes, en espérant un faux pas de l’Australie face au Danemark à la même heure.

" On a une occasion en or de se racheter, de réaliser quelque chose de grand ", a souligné le défenseur de Lorient, en référence à la défaite frustrante contre les Australiens (1-0).

Pour le milieu français Aurélien Tchouaméni, la Tunisie peut s’appuyer sur " des joueurs talentueux qui sont techniques, capables de mettre beaucoup d’intensité dans leur match. Ils vont tout donner avec l’apport de leurs supporters ", nombreux au Qatar.

Les Bleus en comptent beaucoup moins mais ils ont Mbappé, trois buts en deux matches, animé par la quête du trophée de meilleur buteur du tournoi.

Sera-t-il aligné d’entrée mercredi? La question peut s’étendre aux autres attaquants titulaires, d’Ousmane Dembélé à Olivier Giroud en passant par Antoine Griezmann, installé comme meneur reculé dans l’entre-jeu depuis le début du Mondial.

L’Argentine tremble

En défense, la menace de suspension planant sur Jules Koundé, averti contre le Danemark, plaide pour une mise au repos du Barcelonais au profit de Benjamin Pavard. Après deux titularisations, Dayot Upamecano pourrait laisser sa place à l’un des nombreux défenseurs centraux de l’effectif, comme Ibrahima Konaté ou William Saliba.

L’encadrement devra aussi faire un choix pour Raphaël Varane, revenu à la compétition seulement samedi après cinq semaines à l’infirmerie. Le défenseur de Manchester United, encore à la recherche de rythme, s’est dit prêt à enchaîner.

Au-delà des cas individuels, les Bleus veulent surtout préparer au mieux le " deuxième tournoi " qui les attend à partir des huitièmes, avec un adversaire connu en fin de soirée. Il se trouvera parmi les acteurs de Pologne-Argentine et Arabie saoudite-Mexique (20h00).

Les possibles retrouvailles avec l’Albiceleste de Messi, comme en 2018, un match référence du Mondial russe (4-3), font saliver. Mais les Sud-Américains doivent battre Robert Lewandowski et sa bande pour être certains de rester en vie.

La défaite initiale 2-1 contre l’Arabie saoudite de Hervé Renard a plombé les Argentins et le spectre d’une humiliante élimination hante encore tous les esprits, malgré le rebond réussi face au Mexique (2-0).

Les Français disent eux attendre leur adversaire sans se projeter. " Les huitièmes de finale, c’est là où il y a les meilleures équipes dans la Coupe du monde. Tu n’as pas le droit de te cacher ", résume Tchouaméni.

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