Léger séisme à Indian Wells: contrairement à Rafael Nadal, qualifié sereinement en 8e de finale, Daniil Medvedev a été éliminé par Gaël Monfils, et va rendre à Novak Djokovic sa place de N.1 mondial, trois semaines seulement après l’avoir détrôné.

La terre a réellement tremblé, à 3,1 sur l’échelle de Richter, tout près du " tennis paradise " californien. Pas sûr que cela explique la contre-performance du Russe, mais après un départ solide, il s’est désuni et a été puni le Français (N.26) qui a fini par le renverser au culot et au panache.

Est-ce la pression, nouvelle sur ses épaules, liée à ce nouveau statut qui aura été éphémère? " Non, je pensais même que cela pouvait me donner encore plus de motivation. J’avais la motivation, mais je n’ai pas joué mon meilleur tennis. Je sais que je vais perdre cette place, mais j’ai (le Masters 1000 de) Miami pour tenter de la reprendre ", a-t-il dit.

Medvedev devait atteindre les quarts, pour s’assurer de rester au sommet du classement ATP, devant Djokovic, absent car non vacciné contre le Covid et de fait non autorisé à se rendre aux Etats-Unis.

Or il n’avait encore jamais passé les 8e et cette cinquième participation a encore montré que le désert californien ne lui réussit guère.

Raquette fracassée

Son premier set laissa pourtant entrevoir, non pas une promenade de santé, mais une meilleure issue que la défaite. Bien réglé en défense, il a attendu que Monfils craque sur son service au 9e jeu, avec quatre fautes directes consécutives (dont deux doubles fautes), pour ensuite empocher le premier set.

Mais le Parisien a crânement joué sa chance, montant en intensité dans la deuxième manche, tout en changeant de rythme avec des montées à la volée, des amorties et même des services à la cuillère.

Le deuxième, sur une balle de set, a poussé le Russe à la faute, pour égaliser à une manche partout. Et le public, fan de ce pourvoyeur de " showtime " qu’est Monfils, d’exulter.

Le Français, très en jambes malgré cinq semaines sans jouer en raison d’une maladie, a continué à prendre l’ascendant en variant toujours autant ses coups. Et son rival, coupable d’une énième faute directe, ce dont il a peu l’habitude, a de colère fracassé sa raquette au sol.

La suite vit Monfils ne jamais desserrer l’étau, jouant juste et fort quand il le fallait, pour s’offrir sur sa 6e balle de match, au bout de 2h07, la deuxième victoire de sa carrière sur un N.1 mondial après celle remportée en 2009 contre Rafael Nadal.

Il lui faudra vite évacuer tout sentiment d’euphorie. Car en 8e l’attend le grand espoir espagnol Carlos Alcaraz (N.19), qui a étrillé 6-2, 6-0 Roberto Bautista (N.15).

Nadal tranquille

Autre surprise du jour, l’élimination de Stefanos Tsitsipas (N.5), renversé 1-6, 6-3, 6-2 par l’Américain Jenson Brooksby (43e).

Débarrassé du Grec et de Medvedev, Rafael Nadal (N.4) voit ainsi sa partie de tableau se dégager.

L’Espagnol, sans forcer ni briller, a fait le job, remportant sa 17e victoire d’affilée en 2022, aux dépens du Britannique Daniel Evans (7-5, 6-3).

Et il n’a cette fois pas eu besoin d’une " remontada ", comme lors du tour précédent contre l’Américain Sebastian Korda. Mené 3-1, il a vite débreaké et resserré son jeu, remportant ensuite cinq des six derniers jeux du set.

Sur quoi, le recordman du nombre de victoires en Grand Chelem (21), depuis son sacre à l’Open d’Australie, a enchaîné, en prenant immédiatement le service adverse pour s’échapper 3-0 et s’imposer en 1h42.

" Je m’améliore peu à peu. Mon service était un peu meilleur aujourd’hui, j’ai placé quelques coups droits gagnants, ce n’était pas le cas samedi. J’espère pouvoir encore élever mon niveau de jeu, je n’en suis pas loin ", a réagi Nadal qui affrontera l’Américain Reilly Opelka (N.17).

Chez les femmes, à noter les qualifications de l’Espagnole tenante du titre Paola Badosa (N.5) qui affrontera la Canadienne Leylah Fernandez, finaliste du dernier US Open, et de la Grecque Maria Sakkari (N.6).

L’Estonienne Anett Kontaveit (N.4) a en revanche été éliminée, tout comme Victoria Azarenka, double lauréate (2012, 2013), qui a éclaté en sanglots pendant le match sans explication.

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