La renaissance de Nick Kyrgios se poursuit à Miami: l’Australien a aisément atteint les 8e de finale, dimanche, tout comme la future N.1 mondiale Iga Swiatek et l’adolescente Linda Fruhvirtova, qui a profité de l’abandon de Victoria Azarenka en proie à un gros stress.

Un volcan s’éteint, un excellent joueur s’éveille. Le printemps 2022 réussit à Kyrgios, qui, dans le sillage d’un bon parcours au Masters d’Indian Wells où il a cédé d’un rien face Rafael Nadal, montre son meilleur visage sur le plan tennistique.

Sur le plan du comportement, l’éruption n’est très jamais loin – un ramasseur de balles en Californie a failli le vérifier à ses dépens quand il a dû éviter la raquette que le joueur de 26 ans venait de fracasser de rage après sa défaite contre l’Espagnol. Mais pour l’heure en Floride, sa sérénité est totale.

Et comme face à Andrey Rublev (7e), balayé en 53 minutes au tour précédent, c’est en mode rouleau-compresseur qu’il a écarté 6-2, 6-4 l’Italien Fabio Fognini (34e), en passant cette fois huit minutes de plus sur le court.

" Ce n’était pas facile aujourd’hui avant le match, tous les réseaux sociaux s’attendaient à un feu d’artifice entre nous. Je savais que je devais l’aborder avec le bon état d’esprit, calme, tête basse ", a expliqué l’Australien.

Excellent au service (10 aces, 77% de première balle), Kyrgios s’est appliqué à écourter les échanges en faisant parler sa puissance, face à un adversaire visiblement pas au mieux de sa forme, puisqu’il a fait appel au médecin entre les deux sets.

L’Italien a résisté comme il a pu jusqu’à 4-4 dans la seconde manche. Sur quoi Kyrgios, dont le niveau de jeu est aux antipodes de sa 102e place mondiale, a gagné les huit points suivants pour s’imposer.

Badosa expéditive

Celui qui a traversé une période très sombre, avec des pensées suicidaires, en 2019 et sort de deux ans difficiles sur le plan tennistique, retrouve enfin le sourire. Il tentera de le conserver au prochain tour, contre un autre Italien, Jannik Sinner (11e), qui a sauvé cinq balles de matches contre l’Espagnol Pablo Carreño (19e).

En fin de soirée, Alexander Zverev (4e) n’a pas non plus traîné pour se débarrasser 6-2, 6-2 de l’Américain Mackenzie McDonald (54e).

" Je suis heureux de trouver un peu mon rythme et d’obtenir des victoires plus faciles, aussi. Le tournoi va devenir plus difficile à partir de maintenant, mais je suis prêt ", s’est félicité l’Allemand.

Chez les femmes, Iga Swiatek, récente lauréate à Indian Wells et assurée de succéder à Ashleigh Barty sur le trône mondial, est euphorique. La Polonaise a passé à peine un peu plus d’une heure sur le court pour se débarrasser 6-0, 6-3 de Madison Brengle (59e) et affrontera une autre Américaine au prochain tour, Coco Gauff (17e).

Plus tôt, la sensation tchèque Linda Fruhvirtova, 279e mondiale, est devenue la plus jeune joueuse à atteindre les 8e à Miami depuis Maria Sharapova et Tatiana Golovin en 2004, en écoeurant Victoria Azarenka (16e).

Au point que la Bélarusse, triple lauréate du tournoi (2009, 2011, 2016), menée 6-2, 3-0 et très frustrée durant ce match, avec cris et jets de raquette à l’appui, a quitté le Grandstand court à la stupéfaction de tous.

" Je n’aurais pas dû entrer sur le court aujourd’hui. Les dernières semaines ont été extrêmement stressantes dans ma vie personnelle ", a expliqué après-coup la 16e mondiale, dans un communiqué.

A Indian Wells, il y a deux semaines, elle avait inexplicablement fondu en larmes pendant son match contre la Kazakhe Elena Rybakina, mais l’avait terminé avec une défaite au bout.

" Je suis désolée pour ce qui s’est passé. J’espère faire une pause et être capable de revenir ", a ajouté la Bélarusse, qui, comme ses compatriotes et les Russes, joue sans mention de son pays ni représentation de son drapeau, selon une directive des instances du tennis, en réponse à la guerre en Ukraine qu’elle a elle-même franchement condamnée.

Fruhvirtova, pour qui " un rêve se réalise ", le prolonge donc. Au prochain tour, elle aura tout de même fort à faire, face à une des favorites de l’épreuve, l’Espagnole Paula Badosa (6e), expéditive face à la Kazakhe Yulia Putintseva (6-3, 6-2).

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