Je trempe par-ci par-là dans mon bleu des mots qui danseront peut-être, comme une danseuse de tango sur un pont très haut au-dessus de la ville. La musique, toujours là, c’est elle qui parle, c’est sa ville au fond. Ses rythmes qui courent dans les rues, mes mouvements, ses silences pesants, mes blancs ivoire, sa voix, ma main… elle coule, se noie dans une mélodie, s’allège, se reconstruit et revient au rythme d’une intonation, puis d’une autre. Du bleu qui résonne, mais du rouge qui claque aussi, et le vert revient de loin, dans sa puissance cette fois, tapisser le tout, comme une nuit dans la ville, sur fond d’un noir de Mars qui brille de milliers de feux sous la lune.