Roy Sfeir expose ses œuvres au prestigieux Carré des Coignard à Nogent-sur-Marne, à côté de Paris. Il raconte à l’Agenda Culturel.

Le Carré des Coignard, qui dépend de la mairie de Nogent-sur-Marne, est-il une salle réputée et convoitée par les artistes?

C’est en effet une magnifique salle dont l’extraordinaire luminosité met les œuvres parfaitement en valeur. La mairie de Nogent-sur-Marne sélectionne des artistes sur dossier afin de les exposer dans ce lieu magique. J’avais présenté ma candidature qui avait été retenue, mais la pandémie est arrivée et tout a alors été annulé. Heureusement que la mairie m’a proposé d’autres dates et voilà que mon travail est exposé du 22 septembre au 9 octobre.

Est-ce la première fois que vous exposez en France sous votre vrai nom?

Oui, jusqu’ici, étant galeriste à Paris (rue de Seine, dans le 6e arrondissement), j’avais adopté le pseudonyme de Jérôme Legrand pour exposer mes propres toiles. Mais aujourd’hui, j’arrête mon activité de galeriste et peux enfin m’exprimer sous ma véritable identité!

Que présentez-vous comme œuvres? 

Une trentaine de peintures, acrylique sur toile. Une toile de très grande taille, quelques moyennes et un grand nombre de petites. Ce sont des œuvres réalisées en 2021 et 2022, très représentatives de mon évolution artistique de ces dernières années.

Quelle est cette évolution? 

J’ai muri en âge et en réflexion et je réalise maintenant des peintures expérimentales et intuitives. Pour rattraper le temps perdu, je peins très rapidement, en essayant à chaque fois d’expérimenter un chemin nouveau. Mais il y a des choses qui reviennent systématiquement, alors j’essaie de faire mieux. On peut dire que j’ai passé toute ma vie à rechercher le beau, c’est une quête sans fin. Y arrive-t-on jamais?

Vous travaillez avec de l’eau et de l’acrylique? 

Oui, ce sont des jets spontanés de peinture et d’eau. Et j’aime jouer sur la différence entre le moment où la peinture est mouillée et celui où elle sèche, car cela peut complètement changer la toile. L’acrylique rétrécit en séchant et donne un tout autre effet que lorsqu’il est mouillé. C’est chaque fois une surprise pour moi. Je peux aimer ou pas. Auquel cas je recommence tout!

Quelle a été votre source d’inspiration? 

Principalement la nature en Bavière, lieu où je passe beaucoup de temps. Les bleus représentent les lacs, et les verts, la forêt et les prairies.

Vous disiez plus haut "rattraper le temps perdu". À quoi faisiez-vous allusion? 

Le temps perdu est celui que je n’ai pas consacré à la peinture. Il faut absolument que j’essaie de le rattraper!

Aricle rédigé par Zeina Saleh Kayali

ROY SFEIR " LE TEMPS QUE JE NE CONSACRE PAS À LA PEINTURE EST PERDU "

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