Sur les voies interstellaires…
Le temps d’un verre,
Viens.
Je t’emmène dans ma course,
À travers les champs de tournesols,
Loin des odeurs des ordures qu’ils brûlent.
Viens,
On grimpe, plus haut et plus haut encore,
Et notre ville devient toute petite en bas.
Beyrouth,
Je te tiens du bout des doigts.
Tu tangues, tu chavires presque,
Mais des mains bienveillantes sont là,
Elles se posent sur toi, t’enveloppent, te contiennent,
Pour que bientôt tu puisses te libérer
De ces chaînes de sang et de souille
Qui t’ont pourri jusqu’à l’intérieur,
Pendant des décennies et des décennies.
Viens,
Je te chante une berceuse,
Pour que tu t’endormes un moment
Et comme ça, à ton réveil,
L’olivier te murmurera à l’oreille
" Beyrouth renaît ".