Enrico Macias, à l’âge de 84 ans et demi, n’envisage aucunement la retraite et poursuit avec passion sa carrière musicale, célébrant six décennies dédiées à la promotion de la paix et de l’amour à travers ses chansons. L’artiste exprime avec ferveur son attachement à son métier : " Ce qui me comble le plus dans l’existence, c’est d’exercer mon art en tant que chanteur, en m’adonnant avec délectation à la musique et en embrassant la scène avec enthousiasme ". Macias se livre avec sincérité alors qu’il se trouve en plein milieu d’une tournée commémorative.

En entamant son " dernier tour " à travers la France, Enrico Macias, icône de la musique arabo-andalouse, a fait escale au Palais des Congrès de Paris dimanche dernier. Ce périple, qui a débuté il y a un an, a déjà mené l’artiste à Lyon, Lille et Marseille, et le conduira prochainement à Nantes et Vandoeuvre-les-Nancy. Le chanteur de 84 ans exprime sa gratitude envers la vie et son public, qui lui insuffle l’énergie nécessaire pour continuer à se produire sur scène.

Depuis plus de 60 ans, Enrico Macias propage un message de paix et de fraternité à travers ses chansons. Avec plus de 150 titres à son actif, il a marqué la chanson francophone et popularisé la musique arabo-andalouse. Né à Constantine, en Algérie, l’artiste juif a vécu une jeunesse marquée par la violence et le traumatisme de l’assassinat de son beau-père Cheikh Raymond Leyris, qui l’avait initié à la musique, en 1961 en pleine guerre d’indépendance.

Arrivé en France sous le nom d’Enrico Macias, Gaston Ghrenassian, né le 13 décembre 1938, connaît un succès inattendu en pleine vague yéyé. Ses premières chansons, telles que Paris, tu m’as pris dans tes bras, Les Filles de mon pays et Poï Poï Poï, rencontrent un vif succès malgré un décalage stylistique. Son engagement pour la paix et la fraternité lui vaut d’être nommé ambassadeur de l’Organisation des Nations Unies en 1997.

Au crépuscule de sa carrière, Enrico Macias souhaite transmettre un message d’espoir à son public, les encourageant à ne jamais baisser les bras face aux épreuves de la vie.

Célébrant ses 30 ans de carrière sur la scène prestigieuse du Carnegie Hall de New York, Enrico Macias a poursuivi son parcours triomphal au Royal Albert Hall à Londres trois ans plus tard. Pour son " dernier tour ", l’artiste envisage un spectacle retraçant le tempo d’une journée, depuis l’aube jusqu’au crépuscule. Son fils Jean-Claude a conçu cette idée, débutant avec les premiers succès d’Enrico Macias dans une ambiance de music-hall et s’achevant en apothéose avec les sonorités envoûtantes de la musique arabo-andalouse.

Il y a quelques années, la nouvelle génération d’artistes, incluant Carla Bruni, Cali, Corneille et Natasha Saint-Pier, a salué le talent du chanteur en interprétant en duo ses plus grands succès. Quant à Macias, il demeure attentif aux nouveaux talents émergents, soulignant l’importance de l’originalité et de l’innovation dans la musique. Il rappelle que l’adhésion du public est primordiale et sacrée pour tout artiste.

En dépit de son désir de retourner en Algérie, Enrico Macias a dû renoncer à plusieurs reprises en raison de l’opposition systématique d’une partie de la classe politique, qui lui reproche son soutien à Israël. Néanmoins, l’artiste garde espoir et déclare qu’il saisira l’opportunité de revenir sur sa terre natale si la destinée le permet.

Ainsi, Enrico Macias poursuit son " dernier tour " avec détermination, souhaitant chanter jusqu’à son ultime souffle et transmettre un message d’espoir et de fraternité à travers sa musique.

Avec AFP

 

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