Une exposition mettant en vedette les œuvres de 7 artistes libanais, Hassan Jouni, Zeina Nader, Bassam Kyrillos, Wissam Melhem, Magda Malkoun, Fadwa Zbib et Karim Nasser, se tient à la galerie Diba, Avenue Etihad Tower, à Abu Dhabi, du 17 au 31 mai.

Cette belle initiative, regroupant des peintures, sculptures et photographies architecturales, est organisée par Sundara pour lart et l’échange culturel.

Les deux curatrices, fondatrices et organisatrices de ce projet, Hana Sammak Kurdi et Maya Kahil, invitent les visiteurs à explorer la relation contrite des artistes avec leur pays d’origine et leur quête prolongée d’un sentiment d’appartenance.

À travers une variété de médiums et de styles, les artistes de Finding Place réfléchissent à la fragmentation ainsi qu’au prix à payer, quil soit physique ou émotionnel, de lémigration et du déplacement.

Les maisons libanaises surpeuplées de Jouni et Zbib, aux riches couleurs primaires, font face en douceur aux formes désintégrées des toiles de Kyrillos, tandis que les peintures abstraites de Nader suggèrent une approche plus tendre de la notion de foyer.

Malkoun, elle-même expatriée vivant aux Émirats arabes unis, offre un aperçu de la diaspora libanaise qui l’entoure à travers des portraits évocateurs en techniques mixtes, et cela en contraste frappant avec les dessins de Melhem qui capturent la vitalité et le mouvement dans des tons plus sobres, s’étendant du personnel au communautaire.

La collection du photographe d’architecture Karim Nasser, intitulée "À la recherche de l’échelle humaine", ainsi que les sculptures de l’artiste Bassam Kyrillos évoquent les extrêmes qui caractérisent notre société en particulier, et la vie en général. D’où ce tiraillement constant entre l’attachement à la mère patrie et l’appartenance à d’autres lieux qui deviennent aussi foyers.

Finding Places, première exposition à l’initiative de Sundara Art and Cultural Exchange, propose une réflexion profonde sur les luttes de la diversité de la population libanaise.

Les sept artistes remettent donc en question, chacun à sa façon et selon son style, leur statut volatil et leur sentiment vacillant d’appartenance.

Le thème de cette exposition est un rappel opportun de l’importance de l’art dans le traitement d’expériences personnelles et politiques complexes.

À travers leurs approches diverses, les artistes nous invitent à réfléchir à notre propre relation avec notre domicile, notre sentiment d’appartenance et notre déplacement.

Lors d’un vernissage sous le patronage de l’ambassadeur du Liban aux Émirats arabes unis, plus de 200 invités, venus spécialement admirer les œuvres exposées, ont eu le plaisir de rencontrer certains des artistes présents, Zeina Nader, Wissam Melhem, Magda Malkoun et Bassam Kyrillos, qui se sont fait un plaisir de partager leurs expériences personnelles et leurs impressions artistiques.

Ces derniers ont été honorés par le discours de Son Excellence l’ambassadeur Fouad Dandan.

Les organisatrices, quant à elles, ont présenté leur projet en exposant les thèmes d’appartenance et de nostalgie à travers l’art libanais qui ne cesse de se démarquer, tant dans le monde arabe qu’à l’étranger.

La galerie Diba, lieu par ailleurs où l’art et l’élégance se côtoient dans la fameuse tour Avenue Etihad, a accueilli artistes et invités dans les règles de l’hospitalité et du goût.

Sundara Art and Cultural Exchange est un espace engagé à mettre en valeur le travail d’artistes contemporains émergents et établis du monde entier. Grâce à une gamme d’expositions, d’événements et d’activités éducatives, lobjectif de Hana Sammak Kurdi et Maya Kahil est de favoriser une communauté artistique dynamique et inclusive.

Sundara veut dire en sanscrit: beauté. Cette exposition, qui se déroule actuellement à Abu Dhabi, est le premier chapitre d’un parcours prometteur de beaux événements artistiques.