À Paris, l’avenue des Champs-Élysées a été transformée en une immense salle de classe pour accueillir une dictée géante. L’évènement, qui est une première mondiale, a reçu plus de 50 000 candidatures.

Un tableau de 102 mètres carrés, une salle de classe qui en fait 6 600 et pas moins de 1 779 pupitres : des milliers de personnes de dix ans à 92 ans ont participé dimanche à une dictée géante sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, transformée en une immense salle de classe.

Aurélie Burani et son fils Yanis sont assis parmi les premiers rangs. Sourire aux lèvres, ils se prennent tous les deux en photo pour immortaliser cet événement. " J’avais envie de partager ce moment avec mon fils ", explique la mère de 40 ans. Yanis, lui, a tout de même hésité avant de soumettre sa candidature. " Je vais bientôt passer le brevet, donc c’est un bon entraînement ", explique le collégien de 14 ans.

S’entraîner pour s’améliorer, c’est aussi l’objectif de Florence Darblay, retraitée. " Mon orthographe s’est dégradée avec le temps parce que j’écris moins. Pour m’améliorer, je me suis mise au bridge, il y a un an. Ce jeu de cartes me permet de faire marcher mon cerveau ", explique-t-elle à l’AFP.

Cet événement, qui a reçu plus de 50 000 candidatures, est une première mondiale. Parmi les inscrits, 5 100 personnes ont été tirées au sort pour pouvoir participer à l’une des trois grandes dictées, soit 1 779 participants par exercice, avec pour maître de cérémonie le romancier Rachid Santaki.

Marc-Antoine Jamet, président du Comité des Champs-Élysées, à l’initiative de la dictée, vise une inscription dans le World Guinness Book of Records, dont la juge officielle, Anouk de Timary, précise que seule la " participation active " des participants sera comptabilisée : " Il faut au moins cent mots correspondant au texte pour que la participation compte ".

" Vous êtes remarquables. Vous êtes beaux. Vous êtes les meilleurs ! " lance aux participants assis à leur pupitre et face à leur copie d’examen Marc-Antoine Jamet, quelques minutes avant le début du premier des trois exercices. Au menu : un passage de la Mule du Pape, une nouvelle tirée des Lettres de mon moulin d’Alphonse Daudet, dictée par le journaliste et président de l’association Bibliothèque sans frontières, Augustin Trapenard.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP