Cher Florent Pagny,

C’est avec une vive émotion que nous avons appris mardi soir que vous alliez devoir mener une nouvelle bataille, cette fois face à une maladie vicieuse et sournoise, dans ce qui constitue sans doute le plus grand défi de votre vie, pourtant parsemée d’obstacles divers.

Vous avez dû, ce faisant, renoncer à une tournée-anniversaire emblématique, que votre public attendait pourtant avec impatience, pour chanter encore et encore, en communion avec vous, toutes ces mélodies qui ont rempli leur vie de bonheur.

Votre message à votre audience sur les réseaux sociaux est particulièrement touchant, empreint de franchise, de transparence, de dignité, mais aussi et surtout de respect et d’humilité. Dans l’épreuve, vous vous dites “désolé” et vous vous excusez presque de ne pas pouvoir être cette fois au rendez-vous.

C’est dans de tels cas de figure que l’on reconnaît les plus grands.

Ce qui nous rassure un tantinet, cependant, c’est que vous avez toujours été un battant. Les différentes étapes de votre carrière sont là pour le prouver. Depuis les années 80, durant lesquelles nous vous écoutions sous les bombes en pleine guerre incivile, vous êtes resté au sommet: une véritable gageure.

La maladie ne saurait venir à bout de cette combativité, cette endurance, cette persistance dans l’excellence, cette voix qui réchauffe comme un bon feu de bois, un vrai feu de joie,  et cette longévité méritée dans les volutes de la chanson française.

Du Liban en général – et de Beyrouth en particulier – où nous avons eu la chance incroyable d’apprécier l’immense qualité de votre présence, votre simplicité/modestie et votre talent,  ce Liban qui vous sera toujours reconnaissant de lui avoir donné des moments inoubliables – nous nous associons à votre lutte, en espérant vous revoir très vite sur scène, chez nous, cet autre chez vous.

Juste quelques mots sobres et dépareillés, à votre image, de soutien et d’amour, puissent-ils vous aider à reprendre très vite la route pour célébrer vos 60 ans parmi les vôtres, sur scène, ou dans les contrées de la Pampa argentine que vous aimez tant, en refermant au plus tôt cette bien désagréable parenthèse, “avec tant d’amour à revendre qu’on tire un trait sur le passé”.

Bonne guérison et à très vite.

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