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Fady Ibrahim, célèbre pour ses rôles dans des séries télévisées au Liban, en Égypte et en Syrie, a été affectueusement surnommé la "hyène de l’écran libanais" pour son talent et sa présence charismatique à l’écran. Lancé dans le domaine du spectacle et de la réalisation dès 1976, il jouit d’une carrière riche et diversifiée. Récemment, il a fait face à de graves problèmes de santé liés au diabète, lesquels ont conduit à l’amputation d’une de ses jambes et à des complications rénales. Les médecins s’efforcent actuellement de préserver sa seconde jambe et de maintenir le bon fonctionnement de son autre rein.

Fady Ibrahim, un acteur libanais respecté, fait actuellement face à une crise personnelle et sanitaire profondément préoccupante. Sa contribution remarquable à l’industrie du divertissement, à travers une multitude de séries télévisées libanaises, égyptiennes et syriennes, contraste fortement avec la situation délicate dans laquelle il se trouve actuellement. À la suite de complications diabétiques sévères, il a dû subir l’amputation d’un de ses membres inférieurs, une situation tragique qui met en lumière les défis auxquels il est confronté, notamment l’insuffisance de moyens financiers pour un traitement médical adéquat.

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Face à cette urgence, un mouvement de solidarité s’est formé autour de lui. Sa famille, ses fans et l’Association des Acteurs du Liban se sont mobilisés, lançant un appel à l’aide pour soutenir l’acteur dans cette épreuve difficile. Cette initiative souligne une tendance au Liban où le soutien communautaire et privé joue un rôle crucial dans les moments de crise. Le ministère de la Santé a réagi en prenant en charge les frais d’hospitalisation de Fady (jusqu’à quand?), mais des questions demeurent quant à sa capacité de subvenir à ses besoins futurs, compte tenu de son amputation, alors qu’il est encore relativement jeune (68 ans).

Retour sur un parcours fructueux

Fady Ibrahim, né d’une mère australienne et d’un père libanais, s’est imposé comme une figure marquante du monde du spectacle. Sa carrière a débuté avec un rôle notable dans la série Wa Amtarat Zata Sayf (Il a plu ce même été) en 1983. Par la suite, son talent s’est affirmé avec Hekayati en 1987. Ses prestations dans Al Asifa Tahob Maratayn en 1995, puis dans Nessaa fi Al Asifa en 1997, ont consolidé sa notoriété et son statut dans l’industrie télévisuelle. Après une pause, il a fait un retour remarqué dans plusieurs rôles en 2007, asseyant sa polyvalence et son talent. En 2009, il a poursuivi sur cette voie en jouant dans Reyah Al Thawra et Al Bawaba Al Thaniya. Rien dans ce parcours exceptionnel ne laissait présager que Fady Ibrahim serait confronté à une crise personnelle qui menacerait sa vie et sa dignité. La transition de Fady Ibrahim d’une carrière réussie à un combat pour sa santé illustre un contraste frappant. Alors qu’il a longtemps été un visage familier et admiré sur les écrans, sa situation actuelle révèle les défis et les incertitudes auxquels les acteurs libanais sont confrontés, notamment en raison de l’instabilité économique et sociale du pays. Cette réalité affecte profondément leur stabilité financière et leur bien-être.

Nehme Badawi, président du Syndicat des acteurs, se veut rassurant

Ici Beyrouth s’est entretenu avec Nehme Badawi, président du Syndicat des acteurs, qui a donné des précisions sur l’état de santé de Fady Ibrahim.
"Fady Ibrahim est actuellement dans un état critique, mais stable, luttant contre le diabète qui nécessite des dialyses bihebdomadaires. Cette maladie de longue date a évolué vers un stade grave, entraînant l’amputation de sa jambe et de deux doigts de sa main droite. Il reçoit actuellement des soins continus à l’Hôpital universitaire du Sacré-Coeur et devrait rester hospitalisé pendant une période prolongée en raison de la nécessité d’une surveillance médicale continue." M. Badawi a également souligné que les coûts ont excédé les limites de sa police d’assurance. Heureusement, "le ministère de la Santé a maintenant pris en charge ses frais médicaux". Le président a ensuite fait part de l’engagement continu du syndicat envers ses membres, en déclarant: " Le Syndicat des acteurs soutient constamment ses membres, et se tient à leurs côtés dans les moments difficiles. Nous nous engageons à aider les acteurs de diverses manières, notamment en collaborant avec des institutions fournissant des médicaments." Il a également souligné l’importance de la solidarité et du soutien communautaire, particulièrement dans le contexte actuel, en ajoutant: "Nos initiatives s’étendent à la sécurisation des soins de santé et des services sociaux, et nous avons établi des partenariats avec plusieurs hôpitaux au Liban et un réseau de médecins qui donnent généreusement de leur temps. Ces collaborations ont transformé mon bureau au Syndicat des acteurs en un environnement semblable à une clinique, qui reflète notre engagement à fournir des soins sociaux et médicaux dans cette situation économique et sociale difficile. "

"Priez pour Fady Ibrahim", la messe serait-elle dite?

Si le Syndicat des acteurs, par la voix de Nehme Badawi, appelle la communauté à "prier pour le prompt rétablissement de Fady Ibrahim", il n’en reste pas moins que des initiatives beaucoup plus concrètes sont attendues. L’acteur qui continue de combattre sa maladie, bien que dans une situation délicate, serait désormais "soigné dans une chambre d’hôpital ordinaire et n’est pas en soins intensifs". Et après? Comment gagnera-t-il sa vie dans sa condition physique actuelle? Qui le nourrira?Tant de questions révoltantes qui demeurent sans réponses satisfaisantes.

Le fait qu’un acteur de son envergure, qui a tant apporté au patrimoine culturel et artistique, en soit réduit à une telle détresse, n’est pas seulement écœurant, mais révèle aussi un échec systémique profond. Cela illustre un manquement flagrant de l’État à fournir des soins de santé adéquats et à soutenir ses citoyens les plus vulnérables, en particulier ceux qui ont enrichi la culture nationale. Cette situation est un révélateur brutal de la manière dont les talents nationaux sont négligés et laissés pour compte dans un pays confronté à des crises économiques et sanitaires majeures. Elle soulève des questions éthiques sur la valeur accordée par la société à ses artistes et sur l’importance de protéger ces personnalités qui ont consacré leur vie à l’art et au divertissement.

 

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