Pure Nostalgia se propose de vous emmener à la redécouverte des lieux mythiques de Beyrouth qui n’existent malheureusement plus, histoire de vous imprégner dans cette ville atypique qui a profondément marqué la mémoire de ses nombreux visiteurs.

C’est Rachid Ali Chaaban (72 ans), surnommé Abou Abed, propriétaire d’une gargote située à la rue Al-Moutanabbi, qui connaît l’historique des maisons closes. Son père, connu sous le nom de cheikh el-Atalleh ("le cheikh des portefaix") et qui est mort à l’âge de 99 ans lui a raconté que les maisons closes étaient d’abord situées non loin de l’ancien cinéma Rivoli.

Elles avaient par la suite transité par le quartier Sioufi avant de s’installer rue Al-Moutanabbi qui débouche sur la place des Martyrs. Les immeubles de ce quartier réservé étaient la propriété des familles Chartouni, Saad, Wakim, Salim, Merhi, Sinno, Fadhallah, Farah, Saab.

Plus tard, les maisons closes de Beyrouth tomberont sous l’effet de la loi promulguée le 6 février 1931 par le président Charles Debbas qui voulait "préserver la santé publique des méfaits de la prostitution". Mais la rue Al-Moutanabbi avait ses propres lois qui régentaient de la manière suivante les vies de ces dames.

Les heures de travail

La prostituée libanaise devait fournir neuf heures de travail par jour. En général, ses matinées étaient libres. Ce n’est que vers 16 heures qu’elle se mettait à l’œuvre.

Le salaire

Il était estimé à 50 LL par jour. La moitié de cette somme allait à l’employeur. Le reste de l’argent était dépensé en soins médicaux, jeux de hasard, etc.

La retraite

Lorsqu’elle devenait trop âgée, la prostituée pouvait quitter le quartier réservé. Si elle n’avait aucune source de revenus, on l’envoyait à l’asile des vieillards. Si, par contre, elle avait des économies, elle se retirait dans son village natal où elle déclarait, à qui voulait l’entendre, qu’elle revenait d’Amérique…

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