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Dans le cadre de la Semaine de la mode parisienne, le créateur libanais Georges Hobeika a présenté sa collection printemps 2024 à l’hôtel Pozzo di Borgo, un lieu emblématique de la capitale française. Intitulée L’âge d’or de l’Orient, cette collection marque un tournant significatif dans le parcours artistique de Hobeika, établissant un pont entre son héritage libanais et la modernité de la haute couture parisienne.

Crédit photo: Christine Najjar Hayek

Reconnu pour son style unique alliant tradition et innovation, Hobeika a dévoilé une série de créations rendant hommage à la beauté des femmes du Moyen-Orient et à la richesse culturelle de cette région. Collaborant étroitement avec son fils Jad, codirecteur depuis 2022, le duo a fusionné avec brio les souvenirs d’enfance de Hobeika et les tendances contemporaines. Les années 50, 60 et 70 se sont mêlées à un modernisme épuré, donnant naissance à des silhouettes ornées de broderies orientales, de cristaux scintillants et de couleurs enivrantes.

Crédit photo: Christine Najjar Hayek

Cette collection a brillamment mis en avant des figures emblématiques de la culture arabe, telles qu’Azzedine Alaïa et Elie Saab, tout en affirmant l’identité distincte de Hobeika. Depuis l’ouverture de son premier atelier à Beyrouth en 1995, Hobeika a constamment fait rayonner son nom, devenant un membre respecté du calendrier de la Fashion Week haute couture.

Crédit photo: Christine Najjar Hayek

Les pièces de la collection ont capturé l’essence de l’or libanais, avec des robes ornées de manches chauve-souris, de sequins, et des robes-pantalons en tulle brodé. La palette de couleurs, allant du bleu royal au rouge vif, du turquoise au rose poudré, a apporté une dimension de joie et de légèreté à la collection, tandis que des touches de jaune, violet, vert, noir et blanc ont complété l’ensemble.

Crédit photo: Christine Najjar Hayek

Les accessoires, inspirés de l’esprit des Mille et Une Nuits, ont ajouté une touche d’authenticité, avec des sacs, des chaussures, et même des boucles d’oreilles inspirées de tasses à café libanaises. Ces détails minutieux ont contribué à l’atmosphère enchanteresse de la collection.

Georges et Jad Hobeika ont également présenté une ligne de workwear sur mesure, destinée à la femme d’affaires moderne. Des combinaisons audacieuses, des vestes blanches boutonnées accompagnées de jupes transparentes et de gants à perles dorées ont mis en avant une attention particulière aux détails et une élégance adaptée au quotidien professionnel.

Crédit photo: Christine Najjar Hayek

La collection a également marqué une première dans le parcours de Hobeika avec l’introduction de pièces pour hommes. Des manteaux à cols travaillés, des costumes brodés de fils d’or et d’autres détails raffinés ont démontré la volonté du couturier d’intégrer l’homme dans le monde de la haute couture.

Le clou du spectacle a été les pièces nuptiales, une tradition chez Hobeika, avec des robes de mariée ornées de pétales de fleurs et de voiles de cristal, ainsi que des costumes pour hommes aux ornements subtils.

La musique, élément clé du défilé, a été soigneusement choisie pour évoquer la nostalgie et l’émotion. Les mélodies d’Oum Kalthoum et de Fairouz ont accompagné les modèles, avec une mention spéciale pour la mannequin tunisienne Myriam Bouguidida, qui a capturé l’essence de l’élégance recherchée par Hobeika.

Ce défilé est un vibrant hommage à Beyrouth et à la musique orientale, reflétant la chaleur, la joie de vivre et l’esprit incommensurable du Liban. Avec des créations empreintes de couleurs d’espoir et de compassion, Hobeika a non seulement captivé son audience, mais également rappelé la puissance émotionnelle et culturelle de la mode.

Georges Hobeika
Crédit photo: Christine Najjar Hayek