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Une foule éclectique s’est rassemblée ce mardi à l’église Saint-Thomas d’Aquin à Paris pour un vibrant et émouvant hommage à Frédéric Mitterrand, homme de culture et de politique inclassable.
Frédéric Mitterrand, neveu de l’ancien président François Mitterrand, ancien ministre de la Culture sous Nicolas Sarkozy et figure emblématique du petit écran, est décédé la semaine dernière à l’âge de 76 ans des suites d’un cancer agressif contre lequel il luttait depuis plusieurs mois.
Pour lui rendre un dernier hommage, plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans l’église Saint-Thomas d’Aquin, lieu symbolique construit sur l’ancien jardin de la reine Margot et qui avait déjà accueilli les obsèques de Jean Rochefort en 2017. Un choix en résonance avec la personnalité de Frédéric Mitterrand, passionné d’Histoire et de cinéma, lui qui anima pendant de nombreuses années l’émission Étoiles et toiles dédiée aux stars du 7ᵉ art.
Dans l’assistance éclectique se côtoyaient de nombreuses personnalités politiques et du monde de la culture, à l’image du parcours singulier de Frédéric Mitterrand. Étaient ainsi présents l’ancien président Nicolas Sarkozy, la journaliste Christine Ockrent, l’actrice et chanteuse Arielle Dombasle, ainsi que cinq anciens ministres de la Culture: Jack Lang, Roselyne Bachelot, Rima Abdul Malak, Franck Riester et la ministre actuelle Rachida Dati.
La cérémonie, ouverte au public, a débuté par un vibrant gospel interprété par Liz McComb. D’autres musiques chères à Frédéric Mitterrand ont résonné sous les voûtes de l’église, comme l’Ave Maria de Gounod ou L’Amitié de Françoise Hardy. Une crémation dans la plus stricte intimité familiale suivra dans les prochains jours.
Parmi les moments forts de l’hommage, Jack Lang, prédécesseur de Frédéric Mitterrand rue de Valois, a livré un témoignage émouvant, relatant le dernier appel de son ami quelques jours avant sa disparition, où il évoquait avec dignité sa fin de vie, leurs espérances et leurs croyances.
Rima Abdul Malak a pour sa part souligné l’inclassable personnalité de Frédéric Mitterrand, "hors normes, avec sa mélancolie, sa liberté de ton, sa poésie", saluant un homme qui a toujours assumé sa vie et ses choix, y compris les polémiques suscitées notamment par son livre La Mauvaise Vie en 2005, où il relatait ses expériences sexuelles tarifées en Thaïlande et au Maghreb.
Dans un communiqué, l’Élysée a rendu hommage à "un serviteur de l’État et un grand conteur du siècle, qui savait faire vivre les imaginaires qui nous constituent, et qui nous relient". De nombreuses personnalités politiques ont également salué sa mémoire, à l’instar de Nicolas Sarkozy qui a décrit "un homme profondément cultivé et délicat, un être à part, sensible et attachant, une personnalité inclassable si loin de la vie partisane".
L’émotion et la diversité de l’assistance, mêlant anonymes et célébrités, reflètent l’aura singulière de Frédéric Mitterrand, homme de culture, de médias et de politique, qui aura marqué son époque par sa personnalité hors norme et attachante, sa sensibilité et son érudition. Un dernier hommage vibrant à ce conteur inclassable, avant une crémation dans la plus stricte intimité.
Avec AFP
