Le jeune et talentueux chef de chœur et d’orchestre libanais établi en France, Ousamma Mhanna, raconte à l’Agenda Culturel l’aventure de l’Ensemble Dynamique, formation instrumentale qu’il a fondée en 2020.

Qu’est-ce que l’Ensemble Dynamique

Un projet de création musicale composé d’un groupe de musiciens et compositeurs internationaux, étudiants ou fraîchement diplômés des meilleurs conservatoires de musique d’Europe. Il repose sur un ensemble instrumental à géométrie variable qui constitue un terrain d’expérimentation dans le but de sensibiliser le public à l’esthétique de la musique des XXe et XXIe siècles.

Quelle est la mission de ce projet? 

Faciliter le partage de la musique entre compositeurs, interprètes et public en proposant des expériences singulières dans un esprit innovant et cosmopolite.

Parlez-nous de la résidence de l’Ensemble Dynamique à la Fondation Biermans-Lapôtre et, tout d’abord, qu’est-ce qu’une résidence artistique? 

Il s’agit de se réunir pendant un temps donné pour travailler, créer ou monter une œuvre artistique. L’Ensemble Dynamique a donc effectué une résidence artistique d’une semaine à Fondation Biermans-Lapôtre, à la Cité universitaire de Paris.

Quel en était le but?

La création musicale autour de sept compositeurs. Six jeunes, ainsi que le célèbre Eric Tanguy dont nous avons joué le trio pour violon, violoncelle et piano. L’un des jeunes compositeurs, l’Iranien Ardavan Vossoughi, était également en résidence, pendant laquelle il a écrit une pièce que nous avons créée.

Qui étaient les autres compositeurs dont vous avez travaillé les œuvres? 

Gabriele MERCANTI (Italie), Nadim TARABAY (Liban), Nastaran YAZDANI (Iran), Luciano GOMEZ (Colombie), Julian TREVELYAN (Angleterre). Nous avons travaillé leurs œuvres pendant une semaine et les avons présentées lors du concert de clôture.

Il y avait donc, à part vous-même, une présence libanaise dans ce projet?

Oui, la soprano Marie-José Matar qui a interprété Ghoubar, pièce du compositeur libanais Nadim Tarabay, œuvre inspirée par la musique traditionnelle libanaise.

Quelle est la valeur ajoutée d’un tel projet pour les musiciens, d’une part, et pour le public, de l’autre?

Les musiciens ont la chance de pouvoir construire une œuvre qui voit le jour en présence de son compositeur. Celui-ci en suit l’évolution et peut en parler avec ses interprètes. La démarche envers le public est plus pédagogique. Parler d’une pièce afin d’en comprendre l’essence. Cet échange avec le public est d’autant plus intéressant que ce dernier vient d’horizons très différents et ne connaît pas forcément la musique contemporaine.

Vous préparez en ce moment un projet qui s’adresse aux écoles primaires?

Oui, nous allons tourner à travers l’Île-de-France dans des écoles primaires afin de familiariser les enfants avec les instruments de l’orchestre et la musique contemporaine. Les enfants pourront ainsi participer à la création d’une pièce musicale.

Quels sont vos autres projets? 

Créer un ensemble vocal professionnel spécialisé dans la création musicale, continuer les résidences et effectuer des tournées de concerts.

Article rédigé par Zeina Saleh Kayali

https://www.agendaculturel.com/article/oussama-mhanna-et-lensemble-dynamique-en-residence-a-paris