Le film maudit de Michael Cimino: La Porte du Paradis. Sorti en 1980, le film fut un échec, responsable de la faillite de United Artists et de la fin de la carrière de son réalisateur. Et pourtant… Les cinéphiles ont, depuis, peu à peu réhabilité ce western aux paysages grandioses et à l’intimité réelle.

Télérama raconte dans cet article passionnant le tournage du film et l’intransigeance artistique de son réalisateur.

Et le film me direz-vous? C’est une histoire d’hommes pendant cet épisode peu connu de l’histoire américaine: la guerre du comté de Johnson. Le film s’ouvre sur la remise de diplôme de deux jeunes étudiants de Harvard: Jim Averill et Billy Irvine. On retrouvera les deux hommes au coeur du conflit qui va opposer, au Wyoming, les riches propriétaires terriens (eux-mêmes issus d’une vague migratoire pas si lointaine) aux immigrés plus récents de l’Est de l’Europe arrivés pour exploiter un bout de terre. Au milieu de ce conflit sanglant, une histoire d’amour, évidemment, parce que petite et grande histoire se mêlent toujours un peu. Le film se déroule sur trois périodes, jouant des ellipses comme il joue des rondes folles de la vie.

La Porte du Paradis (disponible sur Canal) est considéré aujourd’hui comme un chef-d’oeuvre. Les acteurs sont fabuleux: de Kris Kristofferson à Isabelle Huppert, en passant par Christopher Walken. Les paysages sont à couper le souffle. On pourra regretter peut-être certains stéréotypes (fallait-il que la prostituée soit forcément française et forcément une amoureuse au grand coeur?) ou portraits caricaturaux (le grand méchant capitaliste face au pauvre immigré courageux), mais ce western de près de quatre heures a le charme de la chronique intime et le souffle d’une grande fresque historique et sociale.

À regarder absolument.

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