Elle habite au creux d’une forêt et elle la redessine de l’intérieur de sa jolie maison. Elle se reconnecte à elle-même en se connectant à la nature, source de la création. Nada Matta, l’artiste qui baigne au milieu de la nature, éprouve la pureté de ce qui l’entoure à tout instant et la transmet dans ses œuvres.

Elle travaille l’encre de Chine et l’acrylique liquide qu’elle dilue sur des papiers de coton. Elle les maroufle ensuite sur des toiles. Cest un bonheur qui émane de son art et qui se transmet à travers ses forêts vierges et multicolores. "Je ressens le lien de mon corps, de mon être à la terre, à la création. Je dessine ces arbres, ces corps entremêlés avec les herbes folles dans une énergie damour, pour réveiller la nature profonde et sauvage qui est en nous. Réveiller la pureté, lunicité, la soif de vivre."

Nada Matta considère que tout ce qui est vivant est nécessairement beau. Elle jouit de l’instant présent et apprécie la force de la vie. L’être humain dans sa splendeur est la magnificence même de la vie. Il est beau, même avec ses défauts.

On voit alors le corps humain peint par Nada Matta avec certains excès de chair, ou alors une pilosité exagérée. La cellulite devient un champ de fleurs et les poils sur les jambes et les bras deviennent des herbes folles et sauvages. Le corps est toujours beau. Le corps est célébré comme une image de l’amour. L’artiste considère que lorsqu’on est aimé, avoir des défauts physiques importe peu.

L’amour va au-delà de toute considération terrestre et Nada Matta le démontre dans ses tableaux, là où la nature devient un mélange savant et artistique avec l’humain. Elle découvre de nouvelles sensations qu’elle élabore dans ses dessins. L’artiste pense que ce sont ces renaissances, qui proviennent la plupart du temps, de grandes souffrances ou de pertes, qui sont l’expression même de son art. Elle accueille les choses de la vie comme elles viennent et les décline sur ses toiles.

Elle dessine les contours et se laisse prendre par le flot liquide de l’encre de Chine. Elle fait parfois des tracés qui font tache, comme on en fait régulièrement dans le cycle de la vie. Elle repasse dessus et le résultat s’avère encore plus beau, tout comme ces petites surprises qui viennent colorer des jours moroses.

Mère de sept enfants et bientôt grand-mère, Nada Matta a déjà participé à plusieurs événements artistiques et fait deux expositions en solo. Elle a aussi illustré trois superbes albums qui ont été publiés aux éditions MeMo. Petite pépite a remporté le prix Sorcières 2017, dans la catégorie albums.

Visitez-la dans sa maison à Ain Aar et découvrez ses forêts enchantées.

www.zeinanader.com

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