La Banque mondiale a révélé dans un rapport intitulé " Ciels bleus, mers bleues " que la pollution de l’air coûte à la région MENA 123,4 milliards d’euros par an. L’institution a conseillé à ces pays de prôner des économies " plus vertes ". Cette pollution ajoutée à la pollution de la mer, pompe jusqu’à 3% du produit intérieur brut (PIB) au Liban, en Égypte ou au Yémen, estime la Banque mondiale. Le rapport prévoit qu’en moyenne, un habitant de cette région souffrira de maladies liées à la pollution de l’air 60 jours durant sa vie puisqu’il respire 10 fois plus de polluants que le niveau jugé convenable par l’Organisation mondiale de la Santé.

" La productivité chute si les habitants ne peuvent pas travailler parce qu’un membre de leur famille ou eux-mêmes tombent malades en raison de la pollution de l’air ", explique le rapport. Et d’ajouter que " les dépenses liées à la santé représentent un fardeau, que ce soit pour les individus ou les gouvernements ".

Le rapport met en cause les " bas standards environnementaux " dans le transport et l’industrie, sans oublier la mauvaise qualité de carburant utilisé et la crémation des poubelles. Il rappelle que la Méditerranée est l’une des mers les plus polluées au monde et qu’un habitant évacue en moyenne six kilos de déchets par an dans la mer.