L’Association des banques au Liban (ABL) tiendra mercredi midi une assemblée générale pour discuter des suites à donner aux mesures judiciaires conservatoires qui ont été imposées par la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban Ghada Aoun à l’encontre de cinq banques libanaises (Audi, Blom Bank, Bank of Beirut, Bank Med et SGBL) et de leurs PDG respectifs, a appris Ici Beyrouth.

L’ABL avait vivement réagi lundi à cette mesure arbitraire de la juge, accusant Ghada Aoun d’"abus de pouvoir" parce que sa décision contre les banques "n’a aucun fondement juridique".

Elle avait précisé que les établissements bancaires "sont en voie de prendre les mesures légales nécessaires afin de défendre leurs droits légitimes", mais sans préciser lesquelles.

Cette contre-attaque s’explique par l’acharnement injustifié de Ghada Aoun contre un secteur qui représente le poumon du Liban, mais qu’elle essaie à tout prix de présenter, à l’instar du camp présidentiel dont elle est proche, comme étant le responsable de la faillite financière et économique du Liban.

L’arbitraire dont Mme Aoun fait preuve dans cette affaire, en refusant notamment d’être notifiée d’une série de recours en dessaisissement présentés contre elle –alors qu’il s’agit d’un droit que la loi accorde à tout individu ou entité qui fait l’objet d’une procédure judiciaire – et en partant du principe que ses cibles sont d’emblée coupables, aurait poussé, à un moment donné, les établissements concernés à envisager une grève.

Des informations avaient circulé à ce sujet depuis quarante-huit heures, mais cette hypothèse n’est pas évidente selon plusieurs sources bancaires interrogées.

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