Le ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a demandé vendredi au parquet près la cour de cassation de prendre les mesures qui s’imposent conformément aux lois en vigueur et d’engager des poursuites contre les organisateurs des deux meetings d’opposants bahreïnis et contre ceux qui ont y ont pris part. Les deux s’étaient tenus dans la banlieue sud de Beyrouth, sous l’égide du Hezbollah, en dépit d’une interdiction du ministère de l’Intérieur.

Dans une lettre adressée au parquet, M. Maoulaoui a expliqué que les organisateurs n’ont pas obtenu au préalable les autorisations administratives officielles conformément aux procédures légales et ont porté préjudice, à travers ces activités, aux efforts officiels libanais visant à rétablir des relations normales avec les pays du Golfe.

Le meeting anti-Bahrein s’était tenu le lundi 14 février, à l’initiative d’al-Wefaq, un groupe d’opposition chiite de Bahreïn que le royaume avait dissout en 2016, en raison de liens présumés avec des terroristes, en dépit de son interdiction par le ministre de l’Intérieur Bassam Maoulaoui. Celui-ci avait, à la suite de concertations avec le Premier ministre, Najib Mikati, demandé vendredi aux Forces de sécurité intérieure et à la Sûreté générale d’empêcher que la rencontre ne se tienne et d’interdire également celle prévue mardi soir, à l’initiative de la Coalition des jeunes de la révolution du 14 février, au théâtre Rissalat, à Ghobeiri.