Le leader druze dénonce la non-signature du décret de nomination du commissaire du gouvernement auprès du CDR.

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a dénoncé la tentative de remettre sur le tapis le projet très contesté du barrage de Bisri, largement rejeté par la société civile et les habitants de la région.

Dans un tweet, lundi, le leader druze a indiqué: "Il semble que le barrage de Bisri est de retour, que (le projet de créer une centrale électrique à) Selaata est toujours là, que la réforme du secteur de l’électricité est interdite et que l’offre (d’importation du courant électrique) de la Jordanie a disparu. "

Le Conseil des ministres a chargé vendredi le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) de mener une étude approfondie sur le barrage de Bisri et de " proposer des solutions techniques et pratiques ", et cela en dépit d’une opposition du ministre de l’Environnement, Nasser Yassin.

Walid Joumblatt a ajouté qu’il semble également que " l’indépendance de la justice s’est évaporée, que l’enquête sur le port est bloquée, que le plan du Fonds monétaire international laisse planer des doutes et que la démarcation (des frontières maritimes) dépend des humeurs" du moment.

"Et, en plus de tout cela, ils veulent ‘voler’ le commissaire du gouvernement auprès du Conseil du développement et de la reconstruction pour conclure librement leurs marchés", a conclu M. Joumblatt.

On rappelle que le Conseil des ministres a approuvé il y a plus d’un mois la nomination de Ziad Nasr, directeur général de l’Office du transport, au poste de commissaire du gouvernement par intérim auprès du Conseil du développement et de la reconstruction, poste habituellement attribué à un druze. M. Nasr succède ainsi à Walid Safi, passé à la retraite. Or, jusqu’à présent, le ministre des Travaux publics, Ali Hamiyé (Hezbollah), n’a toujours pas signé le décret officialisant cette nomination.

Selon des observateurs, le tweet de Walid Joumblatt exprime sa colère contre ce qui apparait être une campagne menée contre le PSP par le Hezbollah et le Courant patriotique libre, et qui se traduit dans ce cas par le refus de signer le décret de nomination de Ziad Nasr, un proche du leader druze, mais également par la remise sur le tapis du dossier du barrage de Bisri, largement rejeté par la société civile, mais également par les partisans de M. Joumblatt.