Candidat à l’un des sièges sunnites de Tripoli (Nord II), l’homme d’affaires franco-libanais Omar Harfouche, connu pour sa réputation particulièrement sulfureuse, a sévi une fois de plus en se livrant à une flagrante opération de désinformation de bas niveau.

Dans trois messages postés sur Twitter, M. Harfouche a ainsi affirmé que l’association Amnesty International était présente au colloque sur la lutte contre la corruption qu’il avait organisé au début du mois d’avril dernier dans l’une des salles du Sénat français. Dans un communiqué, Amnesty International a catégoriquement démenti les allégations de M. Harfouche, soulignant qu’aucun cadre ou employé du bureau d’Amnesty International à Paris était présent ou a participé au colloque en question.

M. Harfouche, rappelle-t-on, avait invité la procureure du Mont-Liban Ghada Aoun à Paris au début du mois d’avril afin de participer à ce colloque. Les circonstances dans lesquelles cette rencontre s’était tenue avaient suscité de vives critiques à Beyrouth. Ghada Aoun s’était rendue en effet à Paris pour participer au colloque sans avoir obtenu au préalable l’autorisation du ministre de la Justice et de ses supérieurs hiérarchiques. En outre, en sa qualité de procureur du Mont Liban, Mme Aoun ne peut pas, d’un point de vue purement éthique, s’afficher publiquement avec un candidat aux élections législatives, comme elle l’a fait avec Omar Harfouche non seulement au Sénat français mais également dans les rues de Paris.