Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé dimanche les États-Unis de vouloir militariser l’Asie-Pacifique, dans l’optique de contenir leur rival chinois. L’Asie du Sud-Est est le théâtre de la rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine. Le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping doivent se rencontrer lundi, en marge du G20 à Bali. 

Pour Lavrov, les États-Unis envisagent une militarisation de cette région visant clairement à contenir la Chine et limiter les intérêts russes dans la région ". (AFP)

 

 

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé dimanche les États-Unis de vouloir militariser l’Asie-Pacifique, dans l’optique de contenir leur rival chinois, à la veille d’une rencontre cruciale entre Joe Biden et Xi Jinping.

" Les États-Unis et leurs alliés, et l’Otan, essayent de conquérir l’Asie-Pacifique ", a déclaré aux journalistes le ministre russe des Affaires étrangères depuis Phnom Penh, où il a assisté au sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean).

" Ils envisagent une militarisation de cette région visant clairement à contenir la Chine et limiter les intérêts russes dans la région ", a-t-il insisté.

L’Asie du Sud-Est est le théâtre de la rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine, qui s’y livrent une lutte d’influence économique et sécuritaire.

Le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping doivent se rencontrer lundi, en marge du G20 à Bali (Indonésie), dans un contexte marqué par leurs différends sur la crise des missiles nord-coréens ou le statut de Taïwan.

Pékin considère aussi l’alliance Quad, le groupe de sécurité qui comprend l’Australie, les États-Unis, le Japon et l’Inde, comme une tentative de l’isoler en Asie.

M. Lavrov a fustigé la stratégie américaine qui " fait concurrence aux structures inclusives " de l’Asean.

" Si l’objectif est d’instiller le doute dans les rangs de l’Asean, alors les Américains arrivent à leurs fins… " a-t-il déclaré.

M. Lavrov a tenu ces propos à l’aéroport de Phnom Penh, avant de prendre l’avion pour l’île de Bali, où il doit représenter le président russe Vladimir Poutine au sommet du G20 devant se tenir mardi et mercredi.

Avec AFP