Le Bahreïn a élu six nouveaux députés ce dimanche lors de la première phase des élections législatives. Il reste encore 34 députés à élire lors du second vote prévu samedi prochain.

 

Six candidats, dont une femme, ont été élus députés lors d’une première phase des élections législatives à Bahreïn et 34 sièges restent à pourvoir lors d’un second vote samedi prochain, ont annoncé dimanche les autorités.

Les électeurs du petit royaume du Golfe ont voté samedi pour renouveler la chambre basse du Parlement, lors d’une élection où l’opposition n’était pas autorisée à se présenter.

Selon les autorités, la participation a atteint 73%, le taux " le plus important dans l’histoire du royaume ".

Un nombre record de 330 candidats, parmi lesquels 73 femmes, se sont disputé les 40 sièges de la chambre basse du Parlement, qui conseille le roi Hamad ben Issa al-Khalifa, au pouvoir depuis la mort de son père en 1999.

L’absence de représentants des deux principaux groupes de l’opposition, Al-Wefaq (chiite) et Waad (laïc), interdits par le pouvoir en 2016 et 2017, avait suscité toutefois des appels au boycott.

Les Bahreïnis aux urnes pour des législatives sans opposition (AFP)

 

Selon les résultats publiés dimanche, cinq hommes et une femme ont remporté un siège, tandis que les 34 sièges restants seront attribués lors d’un second vote samedi prochain.

Allié clé des États-Unis dans la région, Bahreïn a été secoué par des troubles en 2011, lorsque les forces de sécurité ont réprimé des protestations menées notamment par des partis chiites réclamant une monarchie constitutionnelle. La famille régnante est issue de la communauté sunnite.

Amnesty International avait déclaré avant les élections qu’elles se déroulaient dans " un environnement de répression politique ".

Un porte-parole du gouvernement a rejeté ces critiques samedi. " Les conditions (pour se présenter) imposent de ne pas avoir de passé criminel et de ne pas appartenir à une société dissoute après avoir été impliquée dans des actes de violence contrevenant à une activité politique légale ", avait-il souligné.

Bahreïn, dont la capitale Manama accueille la cinquième flotte américaine et une base britannique, accuse régulièrement l’Iran chiite d’être derrière les troubles dans le royaume, ce que Téhéran nie.

Environ 350 000 électeurs sont inscrits dans le royaume, qui compte 1,4 million d’habitants.

Avec AFP