Avec le regard davantage tourné vers le Kremlin plutôt que vers Dieu, le patriarche orthodoxe russe Kirill a qualifié dimanche les opposants à Moscou en Ukraine de " forces du mal " qui veulent briser l’unité historique entre les deux pays, au quatrième jour de l’invasion du pays par la Russie.
" Nous devons tout faire pour préserver la paix entre nos peuples et en même temps protéger notre patrie historique commune de toutes ces actions de l’extérieur qui peuvent détruire cette unité ", a poursuivi le patriarche. " Nous ne devons pas permettre aux forces obscures extérieures et hostiles de se moquer de nous ", a-t-il ajouté, appelant à prier pour " le rétablissement de la paix " et de relations de " bon voisinage ". M. Poutine a défini son " opération militaire spéciale " en Ukraine comme destinée au " maintien de la paix " afin de " démilitariser " et " dénazifier " un pays accusé d’un prétendu " génocide " des populations russophones de l’Est.
Le patriarche Kirill, chef de la puissante Église orthodoxe russe depuis 2009 est l’un des piliers du système mis en place par Vladimir Poutine. Il n’hésite pas à justifier la répression policière des manifestations d’opposition ou à bénir les armes et les guerres de Moscou à l’étranger. En 2012, il avait exprimé sa fidélité en proclamant que la présidence de M. Poutine est " un miracle de Dieu ".
AFP