Le Liban affronte la Nouvelle-Zélande jeudi à 21 heures à Beyrouth, dans la course à la première place du groupe, synonyme de meilleur ballotage au cours du tirage au sort du Mondial 2023. La tâche ne sera pas simple pour le Liban, d’autant plus que les Cèdres seront privés de Wael Arakji, Elie Chamoun, Sergio Darwich, Amir Saoud et Youssef Khayat.

Résultat des nombreuses absences, Karim Zeinoun devrait débuter dans le 5 majeur de l’équipe. Photo Sarkis Yeretsian

Le Liban affronte, jeudi à 21 heures, au stade Pierre Gemayel de la Cité sportive de Beyrouth, la Nouvelle-Zélande dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2023 de basket. Si le Liban est déjà qualifié pour la Coupe du monde, ce match n’est pas pour autant dénué d’enjeux, car finir premier du groupe lui permettrait en parallèle d’améliorer son classement FIBA (il est actuellement 43e) et, par conséquent, d’avoir un tirage au sort plus abordable pour le Mondial. Ce dernier se tiendra du 25 août au 10 septembre 2023 aux Philippines, au Japon et en Indonésie.

L’équipe du Liban sera privée de plusieurs joueurs importants pour ce match. Ainsi, parmi les cinq joueurs titulaires au début des matches du dernier championnat d’Asie des Nations, il manquera trois joueurs: Wael Arakji, Elie Chamoun et Sergio Darwich. À ces trois absences, il faut ajouter celles d’Amir Saoud, pour une blessure à la cheville, et de Youssef Khayat, qui n’a pas été libéré par son équipe de Michigan dans le championnat universitaire nord-américain.

Ces absences ont pavé la voie au retour en sélection de Jad Khalil, qui évolue désormais dans le championnat de Serbie. Khalil avait été sacré champion des pays arabes avec le Liban en février 2022, mais n’avait pas été sélectionné pour les championnats d’Asie des Nations en juillet 2022.

Également appelés pour remplacer ces cinq joueurs, les "rookies" Omar Jamaleddine, Jean-Mark Jarrouge, Gabriel Salibi et Mark Khoueiry. Ces quatre joueurs disputent leur première sélection avec l’équipe nationale; un baptême du feu dans un contexte difficile face à une des meilleures équipes des continents Asie et Océanie, unifiés pour les compétitions FIBA.

En termes de leadership, Ali Haidar devra jouer un rôle encore plus important en l’absence de Wael Arakji. Photo Sarkis Yeretsian

Les Tall Blacks, une équipe solide

Le Liban ne partira pas favori jeudi. En plus des nombreuses absences qui le handicapent, le Liban n’a battu la Nouvelle-Zélande qu’une fois dans son histoire. C’était en juillet dernier, lors des derniers championnats d’Asie des Nations où, sur leur route vers le titre de vice-champion d’Asie, les Cèdres avaient battu les Néo-Zélandais 86 à 72, en phase de poules. Sans diminuer l’importance de ce récent succès orphelin, les Tall Blacks avaient disputé l’épreuve continentale avec beaucoup de jeunes joueurs. Ce sera une tout autre équipe jeudi.

Lors des éliminatoires du Mondial 2019, les deux équipes s’étaient rencontrées deux fois, avec à chaque fois une victoire de l’équipe du continent de l’Océanie, mais par seulement 2 et 3 points d’écart. Les Néo-Zélandais avaient également battu le Liban au cours des championnats d’Asie des Nations 2017, qui avaient eu lieu au Liban, par seulement 4 points d’écart.

Autre élément incitant au pessimisme: les Néo-Zélandais ont remporté 16 de leurs 17 derniers matches en campagnes de qualification pour la Coupe du monde. Pour ce qui est des seuls éliminatoires de la Coupe du monde 2023, les Néo-Zélandais comptent six victoires en autant de matchs. De plus, toutes leurs victoires ont été par plus de 15 points d’écart, avec une différence moyenne de +34 en marge de victoire.

Le Liban devra spécialement se méfier d’Ethan Rusbatch, qui a marqué au moins 10 points dans six de ses sept derniers matches de qualification au Mondial disputés.

Cependant, le Liban reste sur cinq victoires dans les matchs de qualifications du Mondial 2023 et a gagné tous ses matches à domicile, sa seule défaite de cette campagne qualificative ayant eu lieu à Amman face à la Jordanie.

Le match se disputera donc à Beyrouth et non pas à Zouk, comme ce fut le cas ces dernières années pour les matches de l’équipe nationale de basket; la faute à un désaccord sur le montant de la location entre les dirigeants du stade Nohad Nawfal et la Fédération libanaise de basket. Sans rabaisser la qualité du stade Pierre Gemayel à Beyrouth, le stade Nohad Nawfal présente l’avantage de pouvoir accueillir près de 8.000 personnes, tandis que l’enceinte retenue ne peut en accueillir que près de 3.500. Dans un contexte où ce sport enregistre un nouveau regain de popularité, trouver un terrain d’entente pour revenir jouer à Nohad Nawfal dans les mois à venir devrait être privilégié par la Fédération libanaise de basket.

Le match, qui aura donc lieu à 21h, sera diffusé en direct sur LB2, et sur le site web de la LBCI: www.lbcgroup.tv

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