Le 22e Mondial de football de l’histoire débute dimanche au Qatar. Ici Beyrouth vous dévoile ses favoris et ses outsiders pour cette compétition.
Cette épreuve ne dure qu’un mois et n’a lieu qu’une fois tous les quatre ans. Elle est donc très attendue et promet cette année d’être très ouverte avec cette fois plusieurs équipes de niveaux très proches. Encore plus que d’habitude. Ici Beyrouth vous dévoile ses équipes favorites, ainsi que les outsiders et les équipes qui risquent de décevoir au cours de ce Mondial 2022 qui débute dimanche au Qatar.
Les favoris: France, Croatie, Belgique et Brésil
Depuis 1962, année où le Brésil a conservé son titre de champion du monde, jamais une équipe n’a réussi à conserver sa couronne mondiale. Les Français sont toutefois bien armés sur toutes les lignes (notamment en défense et en attaque) pour stopper cette série, sous réserve d’avoir leur pilier défensif, Raphaël Varane, et leur pilier offensif, Karim Benzema, rétablis à temps pour disputer la compétition.
Notre deuxième favori est la Croatie, qui surfe sur de très bons résultats dans les dernières grandes compétitions internationales, avec une finale en Coupe du monde 2018 et un huitième de finale à l’Euro 2021, perdu uniquement après prolongations face à l’Espagne. L’ossature de l’équipe de cette année (Modric, Perisic, Kramaric, Vida, Lovren, Kovacic) était déjà présente en 2018, et peut espérer faire mieux cette année. Les derniers matches de Ligue des nations de septembre, avec des victoires probantes face au Danemark et à l’Autriche, sont un bon indicateur de la bonne forme du moment de l’équipe.
Notre troisième favori est la Belgique, qui s’avance dans cette compétition avec beaucoup d’expérience et de stabilité. Seize des joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde 2022 étaient déjà présents en 2018, et l’épine dorsale de l’équipe, composée de Courtois, Witsel, De Bruyne et Lukaku, est l’une des meilleures au monde. Cette équipe a été quart-de-finaliste du Mondial 2014, demi-finaliste en 2018, et aura à cœur de poursuivre sa progression jusqu’au titre mondial
Notre dernier favori est le Brésil, qui se présente à ce Mondial avec une fois de plus des individualités hors du commun, mais une interrogation sur l’efficacité du leadership de joueurs tels que Thiago Silva et Neymar. Impressionnants individuellement, comme quasiment toujours, les Brésiliens ont toutefois montré au cours des récentes coupes du monde de sérieuses failles collectives, notamment dans les phases d’adversité. Ces lacunes ont fait que le Brésil n’a plus battu une équipe européenne en phase à élimination directe de la compétition, depuis leur victoire face à l’Allemagne en finale du Mondial 2002.
Les outsiders: Angleterre, Argentine, Suisse, Serbie, Danemark, Portugal
Outsider le plus sérieux pour faire tomber les quatre favoris, l’Angleterre. Les Anglais, qui ont remporté la coupe du monde en 1966, se présentent cette année avec une solide équipe, qui a atteint les demi-finales en 2018 et été finaliste de l’Euro 2021. Les joueurs de Gareth Southgate devraient normalement rencontrer les Français en quarts de finale de la compétition. Si les Français ne sont pas diminués par de nouvelles blessures, la marche pourrait s’avérer trop haute pour les coéquipiers de Harry Kane.
Deuxième outsider, l’Argentine, qui doit son statut surtout au fait que son tableau est relativement facile et pourrait lui éviter, s’il termine en tête de son groupe du premier tour (qui comprend l’Arabie Saoudite, la Pologne et le Danemark), de rencontrer l’un des quatre favoris de l’épreuve avant les demi-finales. Avant le dernier carré, les huitièmes et les quarts seront abordables pour les coéquipiers de Lionel Messi, mais tout de même difficiles, potentiellement face au Danemark, puis la Hollande.
Quatre équipes européennes complètent le tableau des outsiders: la Suisse, le Danemark, la Serbie et le Portugal. Ces dernières n’ont jamais remporté la Coupe du monde auparavant, mais ont pour point commun d’avoir une solide assise collective. Serbes et Suisses sont dans le groupe du Brésil au premier tour. Ces deux équipes ont respectivement terminé devant le Portugal et l’Italie pendant les éliminatoires du Mondial, preuve de leur haut niveau et prémices de possibles difficultés brésiliennes à s’en défaire facilement. Le Danemark est en constante progression et a atteint le dernier carré du dernier Euro. Quant au Portugal, l’équipe semble assez bien armée pour tenir tête à n’importe qui sur un match, sans pour autant prétendre au titre.
Deux cadors européens, l’Espagne et l’Allemagne, ont des équipes à un niveau acceptable, mais leurs chances de remporter l’épreuve sont très faibles en raison de la différence de niveau avec les quatre favoris de l’épreuve. Ces équipes se reconstruisent progressivement après leurs glorieuses générations – respectivement en 2010 et 2014 – et seront de nouveau des prétendants aux grandes victoires à partir de l’Euro 2024.
Le précédent de la Coupe du monde 2002 en Asie pour le Japon et la Corée du Sud
Les deux meilleures équipes asiatiques dans l’histoire du Mondial que sont le Japon et la Corée du Sud s’avancent à cette compétition avec beaucoup d’expérience et joueront un peu ce Mondial comme s’il était à domicile, tant ils ont l’habitude de se rendre à Doha pour des compétitions d’équipes nationales ou de clubs. Le premier et dernier Mondial qui avait eu lieu sur le sol asiatique, en 2002, au Japon et en Corée du Sud justement, avait été le théâtre de brillantes performances de ces deux sélections. Les Coréens avaient en effet fini quatrièmes, tandis que les Japonais avaient atteint les huitièmes de finale. Voir ces deux sélections passer le premier tour du Mondial 2022 ne serait donc pas étonnant.
Flop probable des équipes africaines et arabes
Quant aux équipes africaines, aucune ne semble en mesure de créer une surprise cette année. Une première demi-finale à cette compétition d’une équipe africaine ne sera probablement pas pour cette année. D’autant plus que la meilleure équipe africaine, le Sénégal, sera privé de son meilleur joueur, Sadio Mané, blessé.
Les équipes arabes ne devraient pas, elles non plus, être à la fête. Seul le Qatar, champion d’Asie en titre et hôte de la compétition, pourrait briller. Mais les récentes performances des Qataris en matchs officiels ne sont pas rassurantes et n’incitent pas à l’optimisme. Les Qataris ouvriront le bal de cette compétition face à l’Équateur dimanche à 18 heures.
