Pour son entrée en lice dans le Mondial, l’Espagne a livré une démonstration de force collective et offensive aux dépens du Costa Rica, humilié 7-0 mercredi à Doha. La Roja prend ainsi la tête du groupe E à la différence de buts, à égalité de points avec le Japon, vainqueur surprise de l’Allemagne (2-1) plus tôt dans l’après-midi. L’Allemagne et l’Espagne seront opposées dimanche au stade Al-Bayt d’Al-Khor, lors de la prochaine journée.

Au stade Al-Thumama de Doha, les Espagnols ont d’entrée pris leurs quartiers dans la moitié de terrain adverse, sans jamais laisser la moindre initiative à des Costaricains totalement dépassés. L’attaquant de Leipzig Dani Olmo a fait passer le premier frisson dans le stade dès la 5e minute avec une reprise de volée au second poteau qui est passée de peu à côté du but de Keylor Navas, le gardien du Paris SG qui dispute son troisième Mondial d’affilée.

Quatre minutes plus tard, Marco Asensio, l’attaquant du Real Madrid préféré à Alvaro Morata au coup d’envoi, a manqué à son tour l’ouverture du score, son tir à ras de terre à l’entrée de la surface de réparation passant là encore de peu à côté. Les hommes de Luis Enrique sont finalement passés très logiquement devant à la 11e minute par Dani Olmo qui, après un relais avec Gavi, s’est défait d’Oscar Duarte d’un contrôle en rotation avant de tromper Navas de près.

Totalement maîtres du jeu, les Espagnols ont doublé la marque dix minutes plus tard par Marco Asensio, qui a repris victorieusement un centre tendu de Jordi Alba côté gauche (21e).

Doublé de Ferran Torres

L’affaire a tourné à la démonstration à la demi-heure de jeu lorsque Duarte a fait faute dans la surface sur Jordi Alba. L’arbitre émirati Mohammed Abdulla a sifflé un penalty que Ferran Torres a transformé avec beaucoup de sang froid (3-1). Dès lors, le reste de la partie s’annonçait très longue pour la formation d’Amérique centrale, difficilement qualifiée pour le Mondial en barrage contre la Nouvelle-Zélande (1-0).

En seconde période, la démonstration a tourné à l’humiliation pour les joueurs de Luis Fernando Suarez, avec… quatre nouveaux buts de la Roja. Ferran Torres y est tout d’abord allé de son doublé pour ajouter un quatrième but en profitant d’une mésentente entre Bryan Oviedo et Navas (54e). Puis Gavi, le milieu de terrain du Barça, a marqué d’une reprise de volée à la réception d’un centre d’Alvaro Morata (75), entré en jeu à la place de Ferran Torres.

Comme à l’entraînement, et alors que les dernières minutes semblaient une éternité pour Navas et les siens, Carlos Soler (90e) et Alvaro Morata (90+2) ont donné au score une ampleur rare en Coupe du monde, sans précédent dans cette 22e édition.

Demi-finaliste du dernier Euro, la Roja a impressionné pour ses débuts, face à un Costa Rica apparu il est vrai bien faible. Un premier pari en tout cas réussi pour le sélectionneur Luis Enrique.

Dans le dernier match de la journée, la Belgique, froidement réaliste et sauvée par son gardien Thibaut Courtois, a remporté une victoire laborieuse (1-0) face à un Canada impétueux mais maladroit, prenant ainsi la tête du groupe F de ce Mondial-2022.

La rencontre a effectivement été largement dominée par les " Canucks " qui auraient pu mener au score dès la 11e minute si Alphonso Davies avait mieux tiré un penalty consécutif à une faute de main de Yannick Carrasco. Courtois, lauréat du Trophée Yachine du meilleur gardien en octobre, a alors parfaitement justifié son statut en se couchant rapidement sur la frappe du joueur du Bayern Munich.

Difficile de croire que les 40.432 spectateurs du stade Ahmed bin Ali ont assisté à une rencontre opposant la deuxième nation au classement Fifa, troisième de la Coupe du monde 2018, à une équipe inexpérimentée, seulement 41e mondiale…

Mais au final, le résultat permet à Eden Hazard et ses équipiers de prendre seuls la tête du groupe F, après le match nul plus tôt dans la journée entre le Maroc et les vice-champions du monde croates (0-0).

Le portier du Real Madrid a été le meilleur Belge, en intervenant à quelques reprises (8e, 16e, 52e, 82e) et en faisant montre d’un très bon jeu au pied. Un constat révélateur des difficultés rencontrées par ses coéquipiers, à l’image de Kevin De Bruyne, pris en tenaille en milieu de terrain et privé de ballons au point de régulièrement montrer d’ostensibles signes de dépit.

But de Batshuayi

Et si la Belgique aurait pu s’estimer heureuse de ne pas être menée au score, elle s’en sortait encore mieux en ouvrant le score avant le retour aux vestiaires. Aligné en pointe pour pallier l’absence de Romelu Lukaku (convalescent suite à une blessure à la cuisse), Michy Batshuayi a inscrit son 27e but en équipe nationale (49 sélections), parfaitement lancé dans l’axe par un long ballon de Toby Alderweireld (44e).

Ce but aurait pu assommer Atiba Hutchison et ses équipiers. Mais, même logiquement émoussés par leur débauche d’énergie des 45 premières minutes, les Nord-Américains ont continué à poser problème à leurs opposants. Les courses rapides de Tajon Buchanan (qui évolue en Belgique, au Club Bruges), Jonathan David et Alphonso Davies mettaient en évidence le manque de vitesse des défenseurs belges, Jan Vertonghen (35 ans) ou Toby Alderweireld (33) n’ayant visiblement plus leurs jambes de vingt ans.

La défense belge en a souvent eu plein les pieds, seulement soulagée par les imprécisions techniques de Canadiens dans le dernier geste. " On est moins forts qu’en 2018 ", avait prévenu Eden Hazard avant la rencontre. Son avis n’aura sans doute pas changé au terme de cette première rencontre.

AFP

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