Malgré l’absence de Neymar blessé, le Brésil s’est qualifié lundi pour les 1/8 de finale du Mondial en battant la Suisse 1-0 à Doha, grâce à un but en fin de match de Casemiro. Avec six points, les hommes du sélectionneur Tite sont en tête du groupe G.

Les Suisses (3 pts), devront pour leur part valider leur qualification vendredi contre la Serbie, qui ne compte qu’un seul point après son nul contre le Cameroun dans l’après-midi. Neymar, le meneur de jeu et leader technique de la Seleçao, n’était pas au stade pour voir ses partenaires s’imposer. Blessé à la cheville, il était resté à l’hôtel pour continuer ses séances de kinésithérapie.

Le sélectionneur brésilien Tite avait confié son poste à Paqueta, sur le flanc gauche du dispositif offensif. Les quintuples champions du monde ont globalement dominé la première période, malgré quelques déchets techniques. Vinicius, extrêmement incisif toute la soirée, s’est procuré la plus belle occasion de la première période: une demi-volée dans la course aux six mètres, mais le portier suisse Yann Sommer a sorti la parade indispensable (27e).

Raphinha a ensuite pris sa chance de 25 mètres mais son tir puissant était trop centré pour espérer inquiéter le gardien de la " Nati " et de Mönchengladbach. Les Brésiliens avaient en revanche beaucoup de mal à trouver Richarlison, l’homme du doublé contre la Serbie, souvent englué dans le filet défensif que les Suisses avaient tissé autour de lui.

Casemiro héros

Globalement, on sentait les deux équipes sur la réserve, hésitant à prendre des risques offensifs, dans un match qu’il importait plus de ne pas perdre que de gagner. A la pause, Tite a cherché à modifier son animation offensive, en remplaçant Paqueta par Rodrygo, au style de jeu plus proche de celui de Neymar, et qui joue parfois meneur de jeu au Real Madrid.

Au retour des vestiaires, les Suisses ont connu un moment fort. Entre la 50e et la 60e minute, ils ont mis la défense brésilienne sous pression. Alex Sandro, d’un tacle parfait dans ses propres six mètre, a sauvé la patrie brésilienne (53e), avant d’intervenir devant Vargas (54e). Mais l’imprécision des Suisses dans la dernière passe les a empêché de concrétiser ce moment de domination.

Peu après, Vinicius s’est de nouveau distingué par sa vitesse de course pour filer dans le dos de la défense. Il a d’abord marqué un but superbe en contre, refusé par la VAR pour un hors-jeu au départ de l’action (64e). Puis il a de nouveau pris le large quelques minutes plus tard, obligeant Manuel Akanji à faire une faute pour l’empêcher de centrer (69e).

Mais c’est Casemiro qui a donné la victoire et la qualification au Brésil. Superbement servi par une déviation subtile de Rodrygo sur la gauche de la surface, il a placé un extérieur du pied croisé dans le petit filet opposé, sur lequel Sommer est resté impuissant (1-0, 83e). Dans les dernières minutes, alors que la Suisse ouvrait des espaces, Vinicius a manqué la balle de 2-0 pour n’avoir pas servi Rodrygo idéalement placé (90e+3).

Dans la soirée, Bruno Fernandes, d’un doublé, a permis au Portugal de battre l’Uruguay (2-0) lundi au Stade de Lusail de Doha, et de se qualifier pour les huitièmes de finale. Après une victoire contre le Ghana (3-2) lors de son entrée en lice, la Seleçao portugaise est donc en tête du groupe H avec six points, devant le Ghana (trois pts), tandis que l’Uruguay et la Corée du Sud (un point) ferment la marche.

Le deuxième ticket qualificatif se disputera vendredi prochain à 17h00 entre les trois autres nations du groupe, et plus probablement entre le Ghana et l’Uruguay, qui s’affonteront. Lundi soir à Lusail, dans le plus grand stade de la compétition (88.622) rempli pour l’occasion, les Portugais ont peut-être remporté un match pivot dans leur Mondial, par la performance de leur milieu de terrain offensif Fernandes.

Les attentes placées autour du joueur de Manchester United (28 ans) étaient grandes mais pas encore comblées, alors que l’autre star de l’équipe, Cristiano Ronaldo joue moins et semble moins en capacité de porter le Portugal, à 37 ans.

Surtout, les deux astres se sont enfin alignés, lors du premier but de la rencontre, un centre rentrant de Bruno Fernandes pour Cristiano Ronaldo, qui a tenté d’effleurer le ballon de la tête… en vain.

Qu’importe, ce but a permis au Portugal de forcer le cadenas de la Celeste, et le symbole est fort : les deux coéquipiers, qu’on disait en froid depuis le départ avec fracas de " CR7 " du club mancunien, parvenaient à combiner et à faire taire les rumeurs leur prêtant une inimitié néfaste pour le collectif.

Juste avant cela, un homme portant un drapeau arc-en-ciel et vêtu d’un tee-shirt de soutien aux femmes iraniennes et à l’Ukraine avait pénétré sur la pelouse avant d’être intercepté par des agents de sécurité.

Revanche du Portugal

Pour la revanche du huitième de finale du dernier Mondial, remporté par l’Uruguay (2-1), c’est bien Fernandes qui a le plus brillé, inscrivant un deuxième but sur penalty, l’un de ses exercices favoris. Des petits pas d’élan suivi d’un saut caractéristique : sa marque de fabrique a permis de prendre à contrepied Sergio Rochet (90e+3). L’ancien joueur de Benfica aurait même pu inscrire un triplé, si sa frappe n’avait par heurté le poteau en toute fin de match (90e+9).

Dans l’ensemble, le Portugal a souvent maîtrisé le match collectivement, gratifiant même ses supporters de belles séquences de possession, et semble monter en puissance dans la compétition. En face, la Celeste a eu du mal et son duo d’attaquants Darvin Nunez-Edinson Cavani a été invisible.

C’est plutôt le milieu Rodrigo Bentancur qui s’est montré, et qui a, un temps, incarné l’engagement, parfois excessif (carton jaune dès la 6e minute) de son équipe. Après un superbe slalom entre Ruben Dias, Pepe et William Carvalho, Bentancur aurait pu donner l’avantage à son équipe, mais il a buté sur Diego Costa, bien sorti. La Celeste est désormais dans l’obligation de battre le Ghana pour rallier les huitièmes de finale.

AFP

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