Elle a déjà remporté sept Coupes d’Afrique des Nations et elle touche désormais presque la huitième du doigt : l’Egypte célèbre vendredi son équipe de foot qui s’est hissée en finale grâce, disent les internautes du pays du Nil, au " grand barrage " de son gardien de but.

Mohamed Abou Gabal, du club cairote de Zamalek, n’est entré que tard dans la danse mais il a rapidement pris la lumière, éclipsant presqu’un instant la superstar Mohamed Salah, en arrêtant les penalties qui ont départagé sur le fil les Pharaons et leurs hôtes camerounais (3 à 1).

Pour les Egyptiens, et de nombreux Arabes qui n’avaient plus qu’une seule équipe en lice pour ces demi-finales africaines, Abou Gabal est " le grand barrage ", du nom du plus grand ouvrage du pays, à Assouan, qui assure aux 102 millions d’Egyptiens une bonne part de leur irrigation et de leur électricité.

Et les compliments sont venus de bien au-delà du monde arabe puisque l’écrivain brésilien Paulo Coelho en personne s’est fendu sur Twitter d’un " Félicitations à l’Egypte! " très remarqué.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, en visite à Pékin, a lui aussi félicité les " héros ", assurant que tout le pays était " fier " de son équipe nationale. Car, soulignent les internautes, le tirage ne s’annonçait pas des plus favorables pour les Pharaons.

" Bravo! En une semaine, ils ont battu la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun, tous donnés comme possibles vainqueurs du titre ", commente l’un d’eux sur Twitter. Et cela, assurent les sites d’infos sportifs égyptiens, grâce à des techniques parfois étonnantes.

Abou Gabal, par exemple, assurent-ils, avaient inscrit sur la bouteille d’eau qu’il gardait à portée de main les noms des joueurs camerounais et leur angle de tir préféré afin de savoir vers quel coin de la lucarne se jeter pour arrêter leurs balles.

Après tant de rebondissements, les encadrants égyptiens, eux, demandent désormais à la Confédération africaine de décaler la finale de dimanche à lundi pour garantir un jour de repos supplémentaire à ses joueurs. Car, plaident-ils, les Sénégalais, eux aussi qualifiés pour la finale, ont joué leur demi-finale un jour avant les Pharaons.

Pour le moment, la finale est maintenue dimanche et pour les aficionados du ballon rond à travers le monde, c’est une rencontre placée sous le signe de Liverpool : l’attaquant des Reds Mohamed Salah devra affronter son alter ego : Sadio Mané, lui aussi… attaquant des Reds.