Les Jeux olympiques 2022 et la Chine ont sans doute trouvé leur star: Eileen Gu a décroché à 18 ans son premier titre olympique dans la spectaculaire épreuve de ski big air mardi, alors que le duel sur la glace très attendu entre Nathan Chen et Yuzuru Hanyu a mal débuté pour le Japonais.

Pour ses grands débuts olympiques, Eileen Gu ne pouvait rêver meilleur scénario. Deuxième avant le troisième et dernier saut derrière la Française Tess Ledeux, elle s’est emparée de la médaille d’or grâce à un saut, un double cork à 1620° –une rotation de quatre tours et demi– qu’elle n’avait, assure-t-elle, jamais réussi jusque-là.

A l’issue des trois manches disputées sur une impressionnante rampe construite sur un ancien site industriel de Pékin avec d’immenses tours de refroidissement en béton en arrière-plan, Gu a devancé in extremis avec son total de 188,25 points Ledeux (187,50 pts) et la Suissesse Mathilde Gremaud (182,50 pts).

A l’annonce de sa victoire, Gu –connue en Chine sous le nom de Gu Ailing– s’est agenouillée dans l’aire d’arrivée et a crié sa joie, juste devant le président du Comité international olympique Thomas Bach et la Chinoise Peng Shuai, avant de verser quelques larmes.

" Le plus beau jour "

" C’est le plus beau jour de ma vie, je n’ai jamais été aussi heureuse, je n’arrive pas encore à réaliser ", a-t-elle expliqué.

" J’ai pleuré, mais c’était des larmes de joie, car j’ai dû repousser mes limites (…) Je n’avais jamais passé le +16+ (double cork à 1620°, NDLR) en compétition ", a poursuivi Gu qui intégrera l’université de Stanford l’an prochain et qui fait mannequin à ses heures perdues.

Née en Californie d’un père américain et d’une mère chinoise, Gu a décidé en 2019 de représenter la Chine, où elle est rapidement devenue très populaire et une attraction pour les annonceurs et publicitaires.

Et ses JO-2022 ne sont pas finis: la double championne du monde 2021 est en lice pour réaliser un impressionnant triplé dans les épreuves de ski freestyle puisqu’elle s’alignera aussi en slopestyle le 14 février et en half-pipe quatre jours plus tard.

Loin de l’agitation de Pékin autour du phénomène Gu, le placide Matthias Mayer a remporté, comme en 2018, le super-G.

Déjà titré en descente en 2014 puis en super-G en 2018, l’Autrichien est entré un peu plus dans l’histoire olympique.

Record pour Chen

Après 1 min 19 sec 94/100e d’effort, Mayer a devancé l’Américain Ryan Cochran-Siegle, auquel il n’a manqué que 4/100e pour créer une énorme surprise, et battu de 42/100e le favori norvégien Aleksander Aamodt Kilde, N°1 mondial en descente comme en super-G.

Troisième de la descente lundi, l’Autrichien de 31 ans décroche une quatrième médaille olympique et devient le troisième skieur alpin titré dans trois éditions différentes après le Norvégien Kjetil Andre Aamodt (super-G 1992, 2002, 2010) et l’Italienne Deborah Compagnoni (super-G 92, géant 94 et 98).

Sur la patinoire du Capital Indoor Stadium, l’un des rendez-vous les plus attendus de cette quinzaine pékinoise a débuté, avec le programme court de l’épreuve masculine de patinage artistique.

Le triple champion du monde américain Nathan Chen a pris les commandes avec 113,97 points, nouveau record du monde pour un programme court. Il devance bien un Japonais comme largement attendu, mais pas son grand rival Yuzuru Hanyu qui pointe à une décevante 8e place (95,15 pts).

Hanyu qui vise un rarissime triplé, réussi une seule fois jusque-là par le Suédois Gillis Grafström, entre 1920 et 1928, va devoir multiplier les quadruples sauts lors du programme libre, et compter sur une défaillance de Chen pour entrer dans l’histoire.

La Tchèque Ester Ledecka y est, elle déjà entrée en 2018, avec son doublé en or super-G/snowboard alpin. En route vers un incroyable quadruplé, elle a remporté pour la deuxième fois consécutive le titre en snowboard, avant de défier les meilleurs skieuses le 11 février en super-G.

Le Norvégien Johannes Klaebo, star du ski de fond, a pris sa revanche après sa déroute du skiathlon (40e) en remportant le sprint individuel, son quatrième titre olympique à 25 ans.

En biathlon, la logique a été respectée avec le sacre sur l’individuel du N.1 mondial, le Français Quentin Fillon Maillet, son premier titre individuel dans un grand rendez-vous à 29 ans.

Source AFP

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