La 63e édition du Festival international du film de Thessalonique (TIFF) s’est ouvert jeudi soir dans la métropole du nord de la Grèce et elle est dédiée à " la représentation des femmes ", selon sa directrice Élise Jalladeau.

D’une durée de dix jours, ce rendez-vous cinématographique annuel prévoit " une programmation ambitieuse avec environ 200 films, quatre compétitions, des rétrospectives et des hommages ", se félicite la Française Élise Jalladeau, directrice générale de cette organisation depuis six ans.

Onze films participent à la compétition internationale. La récompense du premier prix l’Alexandre d’or s’élève à 10.000 euros, selon le communiqué de presse des organisateurs.

Le dernier film du réalisateur américain Steven Spielberg, The Fabelmans, déjà primé au Festival international du film de Toronto et sans doute bien placé pour les Oscars, marque la cérémonie d’ouverture jeudi soir à 20H00 locales (18H00 GMT).

La réalisatrice et actrice française Charlotte Gainsbourg, assistera au festival pour la projection de son dernier film Les passagers de la nuit de Mikhaël Hers où elle tient le premier rôle ainsi que le réalisateur allemand Fatih Akin pour présenter son récent film  L’or du Rhin  (Rheingold).

Après deux ans de pandémie, " les défis sont majeurs pour le festival, mais aussi pour le cinéma en tant qu’industrie ", estime Élise Jalladeau soulignant les enjeux actuels du secteur allant " du tsunami des plateformes " à " la concentration " ou au " risque de perte de la diversité culturelle ".

" D’autres défis nous tiennent également à cœur, notamment les questions d’accessibilité (…), d’inclusivité, de représentation des femmes sur laquelle nous avons mis l’accent cette année ", ajoute-t-elle.

Un hommage est prévu à " deux figures majeures " de l’industrie du pays Maria Plyta, première femme réalisatrice grecque (1915-2006) et Maria Gavala, auteure et théoricienne du septième art, selon Élise Jalladeau.

Pour marquer " le retour à la normale ", le festival a choisi comme thème principal cette année, en hommage au réalisateur grec Théo Angelopoulos disparu il y a 10 ans, le titre de son premier film La  Reconstitution  (1970).

" Cette opération de reconstruction nous en voyons aujourd’hui les fruits avec un festival " normal " pour le public, avec des protocoles sanitaires allégés et un retour des spectateurs en masse dans les salles ", résume Élise Jalladeau.