Fondée en 2020 par Sandrine Mehrez Kukurudz, journaliste et productrice d’événements qui vit à New York, la Rencontre des auteurs francophones s’est muée en un Festival des auteurs francophones en Amérique. La seconde édition, dont le lancement est prévu le 22 novembre, est parrainée par Marc Levy. Interview avec Sandrine Mehrez Kukurudz.

Quand et comment a été fondé le Festival des auteurs francophones?

Le Festival des auteurs francophones a vu le jour en 2021, la première date arrêtée en 2020 ayant été déplacée en raison de la fermeture de New York pendant de longs mois lors de la pandémie de Covid-19. La Rencontre des auteurs francophones a eu le bonheur et le privilège d’être invitée par le très prestigieux et iconique National Arts Club à organiser ce premier rendez-vous. C’est le président de l’un des chapitres du club, l’ancien ambassadeur des Nations unies Francis Dubois, qui a suggéré au plus ancien club privé d’arts de New York cette jolie petite folie littéraire francophone. En quelques semaines, j’ai rempli l’espace réceptif avec des conditions draconiennes: masque, preuve de double vaccination et une salle ne comportant pas plus de 100 invités. Finalement nous avons reçu 300 personnes en poussant les murs et accueilli 20 auteurs de plusieurs pays du monde, dont certains venaient de loin, comme une auteure guyanaise et nos amis français et belges. Le National Arts Club ayant apprécié ce premier rendez-vous, la date 2022 fut donc annoncée dès le lendemain.

Quelles sont les conditions requises pour y participer?

Il faut au préalable faire partie du réseau Rencontre des auteurs francophones. Cet événement, comme toutes les opérations de visibilité que j’offre aux auteurs tout au long de l’année, est bien sûr réservé à cette belle et grande famille qui compte à ce jour 345 auteurs de 44 pays, dont des auteurs libanais bien sûr.

Pour être juste, ce sont les premières demandes qui sont traitées. Il m’arrive d’ajouter deux ou trois noms à la fin quand de belles opportunités se présentent. Un auteur génial de passage, une rencontre de dernière minute… Je fais au mieux pour à la fois satisfaire les auteurs de la plateforme et offrir aux visiteurs un joli plateau d’auteurs qui ne demandent qu’à échanger avec eux.

Cette année, notre parrain est Marc Levy. Un parrainage fort puisque l’auteur français aux 50 millions de copies vendues habite depuis de longues années à New York. Cela envoie aussi un message fort aux auteurs présents, qui sont si fiers d’avoir un tel parrain pour leur venue à New York. Certains fouleront le sol américain pour la première fois, parfois en "cassant leur tirelire". C’est très émouvant.

Et comme la Rencontre des auteurs francophones est avant tout un réseau de cœur, les auteurs vont pouvoir se réunir, se rencontrer, s’apprécier et se forger des souvenirs à vie. Le matin du 22 novembre, un de mes amis français ouvre son restaurant pour nous accueillir pour un petit-déjeuner de l’amitié et, après le festival, les auteurs auront le privilège de dîner dans un salon du National Arts Club qui leur sera réservé.

Les auteurs de la Rencontre des auteurs francophones doivent être publiés dans des maisons d’édition ou, pour les autoédités, sélectionnés par les comités de lecture.

 

Combien de pays y participent actuellement? 

Ce sont des auteurs qui participent, embarquant avec eux leur nationalité mais aussi leurs origines et leurs cultures. En vrac: Belgique, États-Unis, Togo, Cameroun, Martinique (c’est un territoire français, mais une culture propre), France, Syrie, Suisse, Québec, Maroc, Haïti…). Au total, 30 auteurs seront présents pour cette seconde édition. Ce qu’elle apporte? Plus d’auteurs, des cultures diverses, un parrain de premier ordre, le lancement du livre hommage au Petit Prince qui sortira en 2023, plus de visiteurs, un soutien décuplé de la part des associations, des individus et de la presse, un programme bien plus important pour les auteurs et une durée de festival allongée.

Le mot de la fin?

Une année s’est écoulée, avec des rencontres d’auteurs ici aux États-Unis mais aussi en France ou en Belgique. La "famille" s’est agrandie et s’est découverte. Des amitiés sont nées de ces rencontres. Du coup, ce festival prend des allures de magnifique réunion de famille. Les auteurs sont impatients de partager ces moments à venir, si loin de chez eux pour la plupart. C’est magique! Et c’est cette émotion qui me fait me réveiller chaque matin avec l’envie de déplacer plus de montagnes encore. C’est un réseau de cœur, une passion pour moi, et le virus a pris parmi une grande partie des auteurs membres. J’ai ouvert la Belgique en octobre avec ma comparse Magali Vilain, extraordinaire personnalité, avec qui nous avons participé au Salon du livre de Wallonie. En 2023, j’ouvre la France avec une diffusion mondiale des livres et de la communication des auteurs. Il me faut maintenant trouver des financements pour réaliser les mille idées qui fourmillent dans ma tête…

 

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