L’humoriste, comédien et réalisateur Gad Elmaleh présente son nouveau film, en partie autobiographique, " Reste un peu ". Il choisit le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf pour la composition de la bande originale qui animera sa comédie familiale. Le film, dont les comédiens ne sont autres que la famille et proches de Gad Elmaleh, est sorti en salle en France, le 16 novembre dernier.

Fort d’une créativité et d’une sensibilité musicale, le compositeur et musicien Ibrahim Maalouf enchaîne des bandes originales de films. Après Jusqu’ici tout va bien, 9 jours à Raqqa ou encore plus récemment Citoyen d’Honneur, le trompettiste a composé pour la comédie familiale Reste un peu de Gad Elmaleh un thème musical principal (une mélodie facilement identifiable) à l’atmosphère mélancolique et légèrement dansante; un thème à partir duquel plusieurs variations animent les scènes du film.

Le processus de création de cette partition jazz est assez "folle", pour reprendre le terme de Gad Elmaleh. "Ce génie m’a demandé de voir le film sans musique. Il a composé le thème du film en temps réel en voyant le film. Le film passait et Ibrahim jouait", raconte le réalisateur lors de son passage dans la boîte à question de Canal+. Le thème musical et ces variations font donc écho respectivement au thème du long-métrage et ces péripéties.

Ibrahim Maalouf enchaîne les bandes originales de films

Les mélodies touchantes et exécutées avec la virtuosité reconnaissable d’Ibrahim Maalouf traduisent donc parfaitement l’état d’esprit du réalisateur et du film. En effet, le catéchumène Gad Elmaleh (à qui Ibrahim Maalouf consacre une musique du même nom) en pleine crise de la cinquantaine, aborde la question de l’identité et de la foi, et exprime son souhait de se convertir au catholicisme.

"En rentrant dans une église, je me retrouve face à une statuette de la vierge Marie et je ressens une grande émotion. Cette idée poursuit le personnage jusqu’au moment où il se détourne de sa foi", raconte Gad Elmaleh en partageant le souvenir de sa première visite dans une église à l’âge de 6 ans. Ibrahim Maalouf retranscrit alors ce choix en composant des musiques identifiables à des lieux saints tels que La maison de Dieu où se rend Gad Elmaleh ou encore des personnalités connues de l’église, telles que Saint Charbel, référence au saint libanais très connu au Levant mais aussi dans le monde, Sœur Catherine, ermite dans les Alpes du Sud de la France, ou encore Mgr Lustiger, cardinal de l’église catholique française.

Le trompettiste met aussi en musique les questionnements de Gad Elmaleh ainsi que ses émotions, notamment dans les compositions Casablanca Memories, C’est quoi le problème, Seigneur parle-moi, ou encore Sad Gad. "L’émotion d’Ibrahim Maalouf, directement en phase avec le film, est rentrée dans l’histoire du film", précise le réalisateur dans la boîte à question de Canal+. L’album est donc la retranscription musicale parfaite du film et permet de le visualiser les yeux fermés, rien qu’en écoutant l’album.

Cette comédie familiale originale par son histoire et "ses acteurs" promet d’être subtile, authentique et comique à la fois par son récit et son histoire merveilleusement mise en musique par Ibrahim Maalouf. L’album est déjà disponible sur toutes les plateformes de téléchargements et à écouter attentivement.

La couverture du dernier album d’Ibrahim Maalouf

Le 15e album

Parallèlement, et en amont de la sortie du film au cinéma le 16 novembre, le 15ème album d’Ibrahim Maalouf intitulé Capacity to Love est enfin disponible depuis le 4 novembre dernier. Toujours là où on ne l’attend pas, c’est vers l’Amérique que se tourne cette fois-ci le trompettiste, s’imprégnant ainsi du style urbain.

Cette aventure américaine, synonyme de découverte pour Ibrahim Maalouf, il la partage avec deux collaborateurs, le Français NuTone et l’Américain Henry Was, en s’associant aussi avec plusieurs artistes, pour certains méconnus ou peu connus en France, notamment Sharon Stone, Gregory Porter, Austin Brown, Alemeda, etc. Une voix sera cependant reconnaissable dès les premiers mots, celle de Charlie Chaplin dont le discours connu dans Dictateur fera office d’introduction à l’album. Ce discours sur l’humanité et la justice dénonce la dictature et le danger d’un système trompeur et corrompu. L’album répond à cela en mettant en avant la capacité de s’aimer les uns les autres et non de se détruire, d’où le titre de l’album. Ce beau voyage américain, émouvant dans son message et riche en découverte, est à écouter sur toutes les plateformes de téléchargement.

L’affiche du film de Gad Elmalheh