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Sénatrice des Alpes-Maritimes, conseillère départementale d’Antibes Juan-les-Pins, présidente du Comité régional du tourisme Côte d’Azur, présidente de la commission éducation recherche et enseignement supérieur et porte-parole du parti Les Républicains, Alexandra Borchio Fontimp tisse des liens qu’elle souhaite consolider avec le Liban. Entretien avec Ici Beyrouth.

Née à Antibes, Alexandra Borchio Fontimp est l’une des plus jeunes sénatrices françaises, élue en 2020 à l’âge de trente-huit ans. Un parcours remarquable pour cette journaliste engagée en politique et chargée de mission pour l’égalité femmes-hommes. Elle s’investit pleinement pour faire bouger les lignes et parvient, grâce à une bonne gestion du temps, à concilier les différents mandats qu’on lui a confiés.

En tant que sénatrice des Alpes-Maritimes, vous faites partie du groupe d’amitié France-Liban au Sénat. Que souhaitez-vous y apporter?

Particulièrement attachée à la communauté libanaise des Alpes-Maritimes avec laquelle j’avais planté un cèdre du Liban à Antibes, j’ai souhaité, dès mon arrivée au Sénat, siéger au sein du groupe d’amitié France-Liban. Le Liban et la France ont toujours été des pays particulièrement liés historiquement et culturellement. Siéger au sein du groupe d’amitié France-Liban est une opportunité exceptionnelle car elle me permet de participer à la diplomatie et à la coopération entre les deux pays. À l’heure où le Liban connaît des défis majeurs, ces dernières années, dont la crise économique et les conséquences des conflits régionaux, je participe notamment – lorsque cela est nécessaire – à plaider en faveur d’une aide humanitaire comme lors de la terrible explosion qui a ravagé le port de Beyrouth.

La Côte d’Azur, destination incontournable du tourisme international, inclut le département des Alpes-Maritimes, une partie de celui du Var ainsi que la principauté de Monaco. Vous êtes présidente du Comité régional du tourisme Côte d’Azur France depuis 2022, quelles sont vos priorités?

Mes priorités se fondent sur la collaboration étroite de tous les partenaires azuréens du tourisme. Que ces derniers soient institutionnels ou privés, j’ai à cœur de conserver au sein de notre action le rayonnement de la marque Côte d’Azur France grâce à son réseau actif d’ambassadeurs et ses produits sous licence. L’enjeu est de consolider les liens tissés avec les marchés essentiels et stratégiques pour notre destination en ciblant spécifiquement les ailes de saison. Par une présence accrue sur les salons, des missions fédérées à l’étranger, des accueils en réceptif et un positionnement digital toujours plus fort, nous mettons tout en œuvre pour assurer le rayonnement du territoire azuréen, en France et à l’international. Nous favorisons le développement d’un tourisme de proximité tout en cherchant à diversifier l’origine de nos visiteurs. Du littoral aux moyen et haut pays, nous incitons chacun à découvrir la diversité des paysages et les expériences à vivre près de chez soi, pour un tourisme plus durable.

La diaspora libanaise, l’une des plus importantes de France et notamment sur la Côte d’Azur, réclame depuis plusieurs années une ligne directe entre Nice et Beyrouth. Vous avez personnellement œuvré dans ce sens et Transavia a annoncé l’ouverture d’une ligne Nice-Beyrouth à partir du 17 juillet 2024. Parlez-nous-en.

Beyrouth est une ville fascinante où l’histoire millénaire rencontre la modernité. Je suis très heureuse que nous puissions accueillir au sein de notre destination Côte d’Azur des Libanais qui partagent avec nous de nombreuses valeurs et la joie d’apprécier la diversité de notre territoire. Au CRT Côte d’Azur France, nous travaillons en lien étroit avec l’aéroport Nice Côte d’Azur pour permettre selon les besoins d’ouvrir des passerelles vers le reste du monde. En ce qui concerne cette ligne à proprement parler, je suis d’autant plus fière qu’elle participe au combat mené par la communauté libanaise des Alpes-Maritimes afin de faciliter les mobilités entre nos deux pays.

Alexandra Borchio Fontimp.

Vous êtes présidente de la commission éducation recherche enseignement supérieur. De quoi s’agit-il?

Je préside effectivement la commission Smart Deal et Éducation du département des Alpes-Maritimes. Nous travaillons en lien avec le président du département, Charles-Ange Ginésy, à l’élaboration de toutes les politiques relatives à la transition numérique mais également à la formation de nos enfants. En effet, depuis la loi du 13 août 2004, le département des Alpes-Maritimes possède des responsabilités nouvelles en matière d’accueil, de restauration, d’hébergement et d’entretien général et technique des bâtiments des collèges. Notre commission s’investit dans la construction de nouveaux collèges, la rénovation énergétique, la construction de nouveaux gymnases, la prise en charge des transports scolaires vers les structures sportives ou encore la promotion de la méritocratie comme c’est le cas par l’intermédiaire de l’instauration des bourses au mérite.

Visiter le Liban fait-il partie de vos projets?

Oui, car le Liban est une destination riche en histoire, en culture et en hospitalité. Les Libanais sont particulièrement accueillants donc je serais très heureuse de m’y rendre dans le cadre professionnel comme personnel. De plus, la cuisine libanaise est l’une des meilleures au monde. Des mezze délicieux aux plats traditionnels, je suis persuadée qu’en tant qu’épicurienne, je serais enchantée par les saveurs locales. Enfin, j’ai toujours souhaité visiter les trésors du Liban. Je souhaiterais par exemple découvrir les grottes de Jeita ou encore la statue de Notre-Dame du Liban à Harissa qui offre une vue panoramique incroyable sur la baie de Jounieh.