" La tendresse corse, on n’en parle pas beaucoup " mais " on la retrouve dans le film ": le réalisateur de Permis de construire, en salles mercredi, se moque avec douceur et drôlerie des travers corses et parisiens dans un premier film ensoleillé.

Cette comédie bienveillante d’1h 33, écrite, réalisée et jouée par l’acteur et humoriste Eric Fraticelli, vu dans la série TV Mafiosa et l’adaptation cinématographique de la bande dessinée L’enquête corse, initie les spectateurs à la macagna (prononcée magagne) ou autodérision corse dans les paysages méditerranéens de la Balagne.

Didier Bourdon incarne un dentiste parisien qui hérite d’un terrain en Corse avec la dernière volonté de son père d’y faire construire une maison.

Il part donc avec son épouse, jouée par Anne Consigny, et leur architecte, le " Karl Lagerfeld de l’architecture " incarné de façon désopilante par Simon Abkarian, pour réaliser ce projet au cœur d’un village de Haute-Corse où chemin de pâturage, espèces protégées, coutumes locales ou voisins réticents compliqueront l’aventure.

L’idée originale est venue de Marvelous Productions: " Ils m’ont dit " on voudrait que tu écrives un film sur un Parisien qui essaye d’obtenir un permis de construire en Corse mais qui n’a rien à voir avec l’île, qui ne la connait pas et qui a même des préjugés ", a confié à l’AFP Eric Fraticelli.

Rompu à l’écriture de pièces de théâtre et de sketchs au sein du duo comique " Tzek et Pido " et de ses spectacles solo, l’acteur-humoriste désormais aussi scénariste-réalisateur ne voulait pas faire un film " de clichés ou de caricature " de la Corse mais a puisé dans des " codes " pour " faire rire en faisant ressortir une certaine réalité ". Il a également intégré dans son scénario " les propositions de Didier Bourdon ".

Sur le tournage, " on sentait un gros plaisir. On n’était ni en vacances, ni au boulot, on pourrait appeler ça les vacoulots ou les boulocances ou boulocorses. "

Avec Permis de construire, " je voulais montrer plein de choses qu’il y a chez nous en Corse et dont on ne parle pas. La tendresse corse ou la bienveillance corse, on n’en parle pas beaucoup et pourtant elles existent, on les retrouve dans ce film si on sait gratter derrière les scènes et l’attitude des personnages ", estime Eric Fraticelli qui prépare l’adaptation au cinéma de sa pièce de théâtre Le Clan.

© AFP

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