Après le 79e anniversaire blafard de l’Indépendance du Liban et les appels incessants à la nécessité d’élire un président de la République, la septième séance parlementaire prévue, jeudi, à cet effet ne risque pas d’aboutir.

Alors que pour le camp du 8 mars, le vote blanc sera vraisemblablement le maître mot, alors que le camp souverainiste, constitué de la République forte (Forces libanaises), de la Rencontre démocratique (Parti socialiste progressiste), du parti Kataëb et du bloc parlementaire Renouveau (Michel Moawad, Achraf Rifi, Fouad Makhzoumi et Adib Abdelmassih) auxquels s’allie Camille Dory Chamoun, président du Parti national libéral, membre du bloc des FL, continue d’insister sur son soutien pour le candidat à la présidence, Michel Moawad, qui a reçu mercredi, la visite de l’ambassadeur de l’Arabie saoudite au Liban, Walid Bukhari. Une position qu’adopteront, selon des informations recueillies par Ici Beyrouth, les députés Mark Daou et Najat Saliba.

De leur côté, certains députés de la contestation, à savoir Paula Yacoubian, Firas Hamdane, Melhem Khalaf, Oussama Saad, Ibrahim Mneimné et Halima Kaakour voteront pour le professeur Issam Khalifé. Le bloc de la Modération nationale, quant à lui, s’abstiendra de voter pour une personnalité selon le député Walid Baarini.

Rappelons que lors des deux dernières séances, un débat a opposé les députés présents au Parlement au sujet du quorum requis pour la tenue de la séance et l’élection d’un chef de l’État. Celle-ci est normalement de 86 sur 128 (soit les deux tiers des députés). D’après l’article 49 de la Constitution libanaise, ce chiffre est exigé pour que le président soit élu dès le premier tour. Une question qui occupe le devant de la scène, l’interprétation des textes ne faisant pas l’unanimité des députés. Expliquons-nous. L’article 49 de la Constitution dispose : " Le président de la République est élu, au premier tour, au scrutin secret à la majorité des deux tiers des suffrages par la Chambre des députés. Aux tours de scrutins suivants, la majorité absolue suffit. " De quels deux tiers s’agit-il ? Des députés qui participent à la séance dédiée au premier tour ou de ceux réunis ? Ce n’est pas la première fois que cette problématique est soulevée. Elle demeure néanmoins l’une des clés de blocage entravant l’élection d’un président.