Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a condamné lundi soir le meurtre du coordinateur des Forces libanaises de Jbeil, Pascal Sleiman, et présenté ses condoléances au parti des FL.

Il a, dans ce cadre, insisté sur la nécessité de poursuivre l’enquête pour mettre au clair les circonstances du crime et traduire les responsables en justice, appelant toutes les parties à la retenue.

Pour sa part, le ministre sortant de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé la tenue, mardi, d’une réunion extraordinaire du Conseil central de la sécurité intérieure, afin de discuter des circonstances sécuritaires de l’assassinat de Pascal Sleiman.

Le chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, a appelé le leader FL, Samir Geagea, lui assurant son soutien et la coordination constante pour les étapes ultérieures.

À son tour, le député Tony Frangié a fermement condamné, sur la plateforme X, cet "acte criminel", appelant les services de sécurité "à poursuivre l’enquête et à sanctionner sévèrement les personnes impliquées".

Le député Simon Abi Ramia a dénoncé "la désintégration de l’État et l’anarchie qui touche le pays, notamment du fait du déplacement syrien". Il a, dans ce contexte, appelé à recourir "au langage de la raison et à la logique de la responsabilité". "Tous nos regards sont tournés vers l’armée et les services de sécurité pour qu’ils nous informent de la vérité sur les motivations afin que nous ne soyons pas pris dans des analyses malveillantes et que nous ne soyons pas entraînés dans des actions indésirables", peut-on lire sur son compte X.

Même son de cloche chez le Parti socialiste progressiste (PSP), qui a par ailleurs appelé à "la vigilance quant au danger d’entraîner le pays dans une situation malheureuse si des réactions non calculées se déchaînent contre les réfugiés syriens". "Le langage de la raison, du droit et de la justice reste le meilleur moyen d’épargner le pays de la discorde", lit-on dans le communiqué publié par le bureau de presse du parti.

De son côté, la municipalité de Mayfouq-Kattara a appelé l’armée à révéler toutes les circonstances du crime au public, ainsi que l’identité de toutes les personnes impliquées, y compris les gangs syrien et libanais.

Elle a également demandé un déploiement immédiat des forces de sécurité dans le mohafazat du Mont-Liban, en particulier dans les régions du Metn, de Jbeil, du Kesrouan et de Batroun. La municipalité les a appelés à prendre des mesures sévères et dissuasives contre les contrevenants et les hors-la-loi, de nationalités libanaise et syrienne.

Des sources FL ont indiqué: "Cet assassinat est un crime politique. Nous poursuivrons l’affaire et ne nous tairons pas sur ce crime qui n’a rien à voir avec une quelconque rançon et qui n’est pas une affaire privée, mais une affaire politique par excellence".

L’ancien vice-Premier ministre, Ghassan Hasbani, a décrit, sur son compte X, Pascal Sleiman comme "un nouveau martyr sur le chemin du vrai Liban", estimant que "la criminalité continue, les meurtres se déplacent et la sécurité se relâche".