Le chef du CPL, Gebran Bassil, préconise une réforme du système politique.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil a déclaré samedi qu’il n’existe pas de solution au Liban sans un changement ou un développement du régime politique.

" Les Libanais doivent savoir que si nous ne nous mettons pas d’accord sur un système viable et réussi, nous donnerons aux pays étrangers un prétexte pour nous imposer  ce qui leur convient et ce qui garantit leurs intérêts et non les nôtres ", a-t-il souligné lors d’un congrès de son parti pour le lancement d’un document sur le " Liban civil ".  " Nous sommes persuadés que l’échec de l’Etat est dû au système actuel et que les solutions aux crises successives résident dans sa réforme et non pas dans la rupture du contrat social entre les Libanais. L’échec du système est devenu une source de déchéance  alors que sa réforme induira un redressement ", a-t-il expliqué, en soulignant l’attachement de son parti à l’unité du Liban. " Le vivre-ensemble doit un être un choix pour les Libanais et non une fatalité ", a-t-il ajouté. " En tant que courant souverainiste, nous n’acceptons pas que l’étranger décide à notre place de l’avenir du pays,  " a-t-il encore dit.

M. Bassil a rappelé que le CPL a connu des phases alternatives de participation au pouvoir et d’exclusion. Il a promis qu’une fois réélu à la Chambre, son parti œuvrera pour un Etat civil, " à partir du document d’entente nationale, pour combler les lacunes de la Constitution, compléter la mise en œuvre et le développement du Pacte national, en approuvant la loi sur la décentralisation administrative et financière et en élaborant une loi électorale sur la base de la proportionnalité dans des circonscriptions élargies ". Dans ce même contexte, il a estimé qu’il faudra " sérieusement réfléchir à une réforme de l’élection présidentielle " et préconisé une élection au suffrage universel en deux tours afin de préserver  la spécificité de ce poste, son symbolisme et sa représentativité de tous les Libanais ".