" Les responsables politiques tentent d’opprimer le peuple et de saboter toute solution pour mettre la main sur le Liban. " Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a une nouvelle fois haussé le ton en fustigeant, dans son homélie dominicale, le comportement des dirigeants et du régime. Le prélat a clairement critiqué les responsables en se demandant ce qu’ils faisaient pour résoudre les différentes crises qui frappent le pays. Il les a notamment accusés de pratiquer une " justice sélective et politisée ", de paralyser l’enquête sur l’explosion du port le 4 août 2020, de ne pas veiller à l’application de la Constitution et de porter atteinte aux institutions et au secteur bancaire tout en saisissant l’argent des déposants.

Le patriarche Raï a également mis en garde contre l’atteinte à la liberté d’expression, dans une allusion implicite aux attaques de la magistrate Ghada Aoun contre notre confrère Marcel Ghanem.

 " Attention de porter atteinte à la liberté d’expression et de mettre le pays sous un régime policier, a lancé le patriarche Raï. Ces méthodes de répression ne ressemblent pas au Liban. La liberté d’expression naît avec l’être humain. Donner libre cours à la répression pave la voie à une révolte populaire. " Et d’ajouter :  " Où sont donc les juges honnêtes ? Est-ce que certaines des mesures visent à créer une situation qui aurait pour effet d’empêcher l’organisation des élections à la date prévue " ?, s’est interrogé le patriarche maronite

Le cardinal Raï a enfin souligné que " les élections législatives doivent avoir lieu à la date prévue, et le nouveau président devra tenir le pays à l’écart de la politique des axes ", expliquant que " le Liban n’est la propriété de personne ", dans une critique peine voilée au Hezbollah et au régime aouniste.