" Être en concurrence avec son frère, en Coupe du monde, c’est énorme ", savoure dans un entretien à l’AFP Lucas Hernandez, " fier " de défendre le titre des Bleus avec son cadet Theo. " Je ne ressens que du bonheur en moi, aucun autre sentiment. "

Q: Disputer une seconde Coupe du monde à 26 ans, c’est moins de stress, un peu moins d’insouciance?

R: " Je suis un joueur qui n’est jamais très stressé. Je ne sais pas si c’est une qualité ou un défaut ! Même en 2018, je n’étais pas trop stressé. Sur cette Coupe du monde, j’arrive avec beaucoup d’envie, sans stress, avec beaucoup d’émotions, avec la chance de pouvoir disputer une Coupe du monde avec mon frère. J’ai très envie que cette compétition commence. "

Q: Vous auriez pu la manquer à cause d’une blessure musculaire mi-septembre. L’avez-vous craint?

R: " Non, j’ai toujours été confiant. Au début, la blessure paraissait moins (grave) qu’elle ne l’était. Avec le staff médical et le préparateur physique, on a très bien travaillé en club et ça me permet d’être ici aujourd’hui. (…) Je ne savais pas si j’allais être dans la liste. J’étais impatient, devant ma télé avec ma famille pour voir si j’y étais ou pas. Quand mon nom est apparu c’était une grande fierté, encore plus en voyant celui de mon frère. "

Q: Vous êtes la deuxième fratrie, après Jean et Lucien Laurent en 1930, à représenter la France en Coupe du monde. Qu’est-ce que ça représente?

R: " C’est énorme, un moment incroyable, qui va rester à vie! Vivre une Coupe du monde avec son frère, c’est incroyable. C’est le moment de prendre du plaisir, de profiter de cette situation et d’essayer d’arriver le plus haut possible. Que ce soit mon frère ou toute l’équipe, on a tous le même objectif: essayer d’atteindre cette finale et de ramener cette Coupe du monde. "

Q: Le magazine France-Football a publié une enquête sur votre histoire familiale. Est-ce que cela vous a touché?

R: " Non, je ne l’ai pas lue, mais j’en ai parlé avec ma famille. Mon frère et moi, nous sommes à 100% derrière notre mère, derrière notre famille. Si on est là aujourd’hui, c’est grâce à eux. "

Q: Qu’avez-vous en commun avec Theo et qu’est-ce qui vous différencie?

R: " On a tous les deux cette hargne de gagner. Après, lui c’est un joueur beaucoup plus offensif que moi qui suis beaucoup plus défensif. Nous sommes deux joueurs évoluant au même poste, mais complètement différents. "

Q: Il a marqué un but dès son 2e match en sélection et vous, aucun en 32 sélections. Êtes-vous jaloux?

R: " (Rires) C’est vrai que marquer des buts, ce n’est pas mon point fort ! J’espère que ce but arrivera à la Coupe du monde, ce serait quelque chose de fantastique. "

Q : Didier Deschamps a été clair: vous serez en concurrence avec Theo au poste de latéral gauche. Entre frères, pas de cadeau ?

R: " Être en concurrence avec ton frère, pour une Coupe du monde, c’est quelque chose d’énorme, une fierté incroyable. C’est un honneur pour moi de pouvoir être en concurrence avec mon frère. Si c’est à moi de jouer, je serais très content de pouvoir participer. Mais si c’est à mon frère de le faire, je serais presque encore plus content. Voir mon frère sur le terrain… Je veux ressentir cette fierté de pouvoir voir mon frère disputer une Coupe du monde. Je ne ressens que de bonheur en moi, aucun autre sentiment. "

Q: Comment vivez-vous ce retour à une défense à quatre? Pas déçu de jouer sur le côté?

R: " Au Bayern ces derniers temps je jouais plus dans l’axe, mais c’est un poste que je connais parfaitement. Il m’est déjà arrivé de commencer un match dans l’axe et de finir à gauche, pour moi il n’y a aucun problème, j’ai des repères aux deux postes. C’est la décision du coach de jouer à quatre, nous sommes tous derrière lui. C’est la meilleure façon d’aller le plus loin possible, on va tout faire pour. "

Q: La défense a tangué en juin et septembre, d’où cette option tactique. Elle vous offre davantage de stabilité ?

R: " Ces derniers temps, défensivement on n’était pas très solide. Avec ce système à quatre derrière, je pense qu’on le sera davantage. C’est un système qui nous va bien, on a été champions du monde avec en 2018. Ce sera à nous d’être costauds et solides parce que, si on l’est défensivement, on a la qualité pour faire la différence offensivement à tout moment. "

Q: Vous êtes très proche de Benjamin Pavard au Bayern et en sélection. Ce serait beau de faire le doublé 2018-2022 avec lui…

R: " Pour nous, pour la France et tous les joueurs, ce serait quelque chose d’incroyable. On a tout pour, c’est à nous de le montrer sur le terrain. En entrant sur le terrain et en montrant uniquement notre maillot, on ne va pas gagner des matches. Il va falloir tout donner, être très agressifs. Ça va être des matches de foot mais aussi des combats, ce sera à nous de les gagner. "

Avec AFP

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