L’Océanie fait le show dans les températures glaciales de Pékin: la Nouvelle-Zélande et l’Australie, plus connues pour leurs équipes de rugby, ont remporté deux des six titres des JO-2022 décernés dimanche.

Quatre ans après avoir décroché le bronze à seulement 16 ans en snowboard slopestyle, Zoi Sadowski-Synnott est devenue la première championne olympique néo-zélandaise dans l’histoire des Jeux d’hiver.

Créditée de 92,88 points dans son troisième et dernier " run ", elle a devancé l’Américaine Julia Marino (87,68 pts) et l’Australienne Tess Coady (84,15 pts) qui, tout sourire et fidèles à l’esprit du " snow ", se sont jetées sur la jeune Néo-Zélandaise, habillée comme il se doit intégralement en noir, pour fêter son sacre.

" Je suis très fière d’avoir montré de quoi les +Kiwis+ sont capables ", a-t-elle réagi en ce jour de fête nationale néo-zélandaise.

Zoi Sadowski Synnott, 16 ans, première médaillée d’or de la Nouvelle-Zélande aux Jeux d’hiver, en snowboard slopestyle. Tobias Schwarz/AFP

" Je savais que si je réussissais le +run+ que j’avais en tête, je pouvais viser l’or, c’est le meilleur +run+ de ma carrière ", a admis Sadowski-Synnott qui représente à elle seule la moitié des médailles de son pays en 24 éditions des Jeux d’hiver.

La nouvelle championne olympique n’est pas seulement entrée dans l’histoire sportive de son pays. Elle a aussi mis un terme au règne de l’Américaine Jamie Anderson qui avait remporté les deux premiers titres depuis que la discipline est au programme et qui n’a cette fois pas pu faire mieux que neuvième.

La descente reprogrammée lundi

Dans la soirée, l’Australienne Jakara Anthony a dompté le champ de bosses de Zhangjiakou avec 83,09 points en super-finale, devant l’Américaine Jaelin Kauf (80,28 pts) et la Russe Anastasiia Smirnova (77,72 pts), tandis que la championne olympique 2018, la Française Perrine Laffont, a dû se contenter de la quatrième place (77,36 pts).

Epreuve-reine du ski alpin, la descente hommes devait être le rendez-vous phare de la journée. Mais les vents violents qui ont balayé " The Rock ", la piste de Yanqing, ont contraint les organisateurs à repousser le départ à plusieurs reprises avant de reporter la course à lundi 12h00 locales (05h00 françaises).

En skiathlon, l’affrontement attendu entre les deux stars du ski de fond, Johannes Hoesflot Klaebo et Alexander Bolshunov n’a pas eu lieu: le Russe a écoeuré son grand rival norvégien, jamais dans le coup, et la concurrence pour s’offrir à 25 ans le premier titre olympique de sa carrière après ses quatre médailles des JO-2018 (trois en argent, une en bronze).

Kramer détrôné

Bolshunov a devancé au terme du 15 km style classique suivi d’un 15 km " skate " (en pas du patineur) son compatriote Denis Spitsov, d’1 min 1 sec, et le Finlandais Iivo Niskanen, de 2 min, tandis que Klaebo a franchi la ligne, en 40e position, à plus de neuf minutes du vainqueur du jour.

Sur l’anneau de patinage de vitesse de Pékin, une page de l’histoire de ce sport s’est sans doute tournée. Le Néerlandais Sven Kramer, vainqueur des trois derniers titres olympiques sur 5000 m, a terminé neuvième sur sa distance de prédilection.

Sacré sur 5000 m en 2010, 2014 et 2018, médaillé d’argent en 2006 pour sa première participation aux JO, Kramer a cette fois échoué très loin du podium, à plus de sept secondes de la troisième place.

Le titre est revenu au Suédois Nils van der Poel qui a devancé avec un chrono de 6 min 08 sec 84/100e le Néerlandais Patrick Roest, 2e (6:09.31), et le Norvégien Hallgeir Engebraaten (6:09.88).

Enfin, le Japonais Ryoyu Kobayashi, 25 ans, n’a pas été lesté par son statut de grand favori des épreuves de saut à ski et a remporté le titre olympique sur le tremplin normal avec 275 points devant l’Autrichien Manuel Fettner (270,8 pts) et le Polonais Dawid Kubacki (265,9 pts).

Source AFP