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Depuis qu’elle est à la tête du théâtre Le Monnot, Josyane Boulos, directrice artistique et administrative, ne se lasse pas. Passionnée de théâtre, elle déborde d’énergie, soutenant activement les nouvelles productions, les artistes émergents et les jeunes talents. Aspirant à faire du théâtre un espace accueillant pour tous, elle déploie ses ailes à l’international et entreprend de nouvelles collaborations.

La programmation du théâtre Le Monnot pour le mois de décembre et la saison 2024 s’annonce riche en pièces de tous genres et en collaborations fructueuses. Josyane Boulos, directrice artistique et administrative du théâtre, mais aussi productrice et actrice, révèle pour Ici Beyrouth les dessous de la sélection et de la programmation.

Pourquoi avez-vous opté pour une nouvelle mise en scène de votre pièce? Est-ce pour continuer à réinventer l’histoire de La Fille qui aimait Julio?

Tout d’abord, la pièce passe de l’ACT, la petite salle du théâtre Le Monnot, à la Grande salle. D’où la nécessité de mettre en place une nouvelle mise en scène. Les nouvelles mises en scène offrent généralement une perspective fraîche et contemporaine sur une histoire ou une pièce, permettant ainsi de captiver un nouveau public ou de redécouvrir le spectacle sous un angle différent. Pour me donner l’occasion d’aller plus loin dans mon jeu et d’explorer d’autres possibilités d’interprétation en tant qu’actrice, j’ai demandé à Olivier Sauton de me diriger. C’est très intéressant de travailler avec un artiste issu d’une autre culture que la nôtre. L’échange est enrichissant et j’ai hâte de voir le résultat.

Comment se clôture cette année au théâtre? Quelles sont les nouvelles pièces et les activités prévues au programme?

L’année se termine magnifiquement malgré la situation. Une flopée de spectacles très différents et festifs accompagnent ce mois de fêtes. Dès l’automne, en ouverture de saison, plusieurs pièces ont connu un grand succès, affichant complet: Fabrice Luchini et moi, Layli fiya daw amar, Tnayn Tnayn, Moujaddara Hamra.

Pour décembre, nous proposons Moujaddara Hamra, Wara’ Bol, La Fille qui aimait Julio ou Al-Benet Yalli habet Julio en libanais, Qafir El-Nahl, Des femmes, Fabrice Luchini et moi et Home for Christmas, une pièce pour enfants avec Cynthya Karam. De plus, un concert de Noël sera au rendez-vous.

Quels sont les pièces prévues pour l’année 2024, et quelle stratégie comptez-vous adopter pour le théâtre?

Le programme est bouclé pour 2024 – sauf mauvaise surprise –, avec deux programmations majeures. Premièrement, la reprise, en mars, de plusieurs pièces de Raymond Gebara avec quatre metteurs en scène différents: Gabriel Yammine, Julia Kassar, Rifaat Torbey et Antoine Achkar. Deuxièmement, au printemps, la première mondiale de Journée de Noces chez les Cromagnons, texte et mise en scène de Wajdi Mouawad, en libanais, avec un cast libanais, une collaboration entre le Théâtre de la Colline et Le Monnot. Personnellement, je reviens sur scène à l’ACT en février dans une comédie musicale écrite et mise en scène par Samer Hanna… Oui, je vais bel et bien chanter et danser!

Nous œuvrons à présenter une programmation variée et éclairée afin d’attirer un public large qui prend de plus en plus le pli de fréquenter le théâtre.

Marie-Christine Tayah
Instagram: @mariechristine.tayah

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