Une star du football américain, un chirurgien multimillionnaire, une ancienne journaliste niant l’élection de Biden: pour les élections de mi-mandat, l’ancien président Donald Trump a adoubé des candidats aux profils les plus improbables, qui lui jurent une loyauté absolue.
Galerie de portraits.
Dr Oz, le chirurgien superstar
Longtemps à la tête d’une émission médicale très populaire, le chirurgien Mehmet Oz, 62 ans, convoite le poste de sénateur en Pennsylvanie, l’un des sièges les plus disputés des élections de mi-mandat.
" Je connais Oz depuis 25 ans, j’étais dans son émission il y a quelques années ", confiait Donald Trump lors d’un récent meeting de campagne. Le candidat lui avait dit qu’il était " en super forme " mais " pourrait perdre une dizaine de kilos ", s’était amusé l’ex-président.

" Dr Oz ", millionnaire américain d’origine turque, est accusé par son opposant démocrate d’avoir été parachuté dans cet Etat du nord-est des Etats-Unis, ancien bastion de l’acier.
Mais le républicain, menant une campagne axée sur la criminalité et l’inflation, bénéficie d’une embellie récente dans les sondages, qui donne des sueurs froides aux démocrates.
S’il était élu, le " Dr Oz " serait un des sénateurs les plus riches du Congrès américain.
Herschel Walker, le sportif aux casseroles

L’ancien président, omniprésent dans les élections de mi-mandat, ne cesse de chanter les louanges de Herschel Walker, ancien joueur d’une franchise de football américain dont Donald Trump était propriétaire.
Cet Afro-Américain cherche à s’emparer du siège qu’occupe le pasteur démocrate Raphael Warnock, premier sénateur noir jamais élu en Géorgie.
" Il sera impossible de l’arrêter, comme lorsqu’il était " sportif, assure l’ancien président.
La campagne de ce sexagénaire républicain, très religieux, a toutefois été éclaboussée par plusieurs récents scandales. Le candidat, connu pour ses positions anti-avortement, a été accusé d’avoir financé les IVG de deux de ses anciennes compagnes. Son adversaire démocrate et lui sont au coude-à-coude dans les sondages.
Kari Lake, l’ex-présentatrice télé

C’est l’une des personnalités qui fascinent le plus dans la campagne. Kari Lake, ancienne présentatrice télé briguant le poste de gouverneure de l’Arizona, incarne à elle seule le trumpisme de 2022.
La candidate républicaine de 53 ans, fermement anti-immigration, continue de dénoncer le résultat de la présidentielle de 2020, assurant que l’élection a été volée à Donald Trump, malgré les innombrables preuves du contraire.
Acceptera-t-elle le résultat de son propre scrutin? " Je vais gagner l’élection, c’est le résultat que j’accepterai ", a déclaré la candidate à CNN.
J.D. Vance, le converti
Il n’a pas toujours été pro-Trump, ce que l’ex-président républicain ne cesse de lui rappeler.
Ancien militaire, auteur d’un livre à succès sur la classe moyenne blanche, J.D. Vance est candidat à un siège au Sénat dans l’Ohio — un Etat que Donald Trump a remporté lors des deux dernières élections présidentielles.
" J.D. veut tellement mon soutien qu’il me fait de la lèche ", a raillé Donald Trump lors d’un de ses meetings en septembre.
Le trentenaire, nouveau venu sur la scène politique américaine, a récemment épousé les idées du magnat de l’immobilier, auprès de qui il s’affiche désormais régulièrement.
Gaetz, Boebert et " MTG ", prêts pour la revanche

Ils sont déjà élus au Congrès, candidats à leur réélection, et comptent bien avoir un rôle de premier plan si les républicains prennent le contrôle de la Chambre des représentants.
Marjorie Taylor Greene, Lauren Boebert et Matt Gaetz, trois soutiens invétérés de Donald Trump, ont promis de se venger des enquêtes parlementaires menées au Congrès contre l’ancien président. Leur principale cible: l’actuel locataire de la Maison Blanche, Joe Biden.

Avec AFP