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Dans le cadre du festival de musique, "Les Nuits de la Citadelle de Damas", une pléiade d’artistes libanais et arabes s’est produite sur scène, hissant ostensiblement le drapeau du régime syrien. Certains d’entre eux ont même entonné des hymnes à la gloire du régime syrien et de son leader, Bachar al-Assad. Cet acte, chargé de symbolisme, semble avoir été orchestré dans une tentative de faire la paix avec le régime et, peut-être même, pour occulter ses crimes.

"Hommage à l’armée syrienne arabe, hommage à la sagesse de celui qui tient les rênes, hommage à l’esprit ambitieux des jeunes, hommage au commandant, le président Bachar al-Assad." — Ziad Bourji

"Vous m’avez justement donné le drapeau syrien, puisque dans la chanson, je dis: Savez-vous à qui elle est dédiée? À la Syrie." — Joseph Attieh

"Nous avons un festival initié par la Syrie, malgré toutes les crises épineuses qu’elle a surmontées!" — Carole Samaha

C’est ainsi que les trois chanteurs libanais ont rendu hommage au régime syrien, suscitant des protestations parmi leurs compatriotes au Liban et à l’étranger.

Ziad Bourji, chanteur originaire de Baalbeck, a fait l’objet d’un tourbillon de critiques virtuelles. Son éloge sur scène des forces armées syriennes, ses louanges de la "direction avisée" du régime et son allégeance au président Bachar al-Assad ont suscité une condamnation généralisée. De même, Joseph Attieh, qui s’est audacieusement drapé du drapeau syrien pendant sa prestation, a fait face à une vague de dénigrements.

Les postures ostensiblement prorégime adoptées par ces interprètes ont attisé un mécontentement palpable chez de nombreux internautes libanais.

"Comment vous êtes-vous senti en enveloppant votre corps du drapeau d’un régime qui a violé la sainteté de votre nation et l’a mise à sac?" Voici le tweet adressé à Joseph Attieh, qui s’est drapé du drapeau syrien, tel un fœtus lové dans l’utérus de sa mère…

Ce n’est pas la première fois que des chanteurs libanais, séduits par une simple poignée de dollars, se rendent à Damas, faisant fi de ce que le Liban a enduré sous l’occupation syrienne. À chacun ses "collabos". Même si ces trois-là n’en ont ni l’allure ni l’envergure…