Le président russe Vladimir Poutine a reçu vendredi son allié et homologue bélarusse Alexandre Loukachenko pour discuter de la coopération militaire entre leurs deux pays, en pleine escalade des tensions autour de l’Ukraine voisine.

" Nous allons parler de la situation régionale et évaluer comment se déroule la coopération militaire ", a déclaré M. Poutine au début de leur entretien ouvert aux caméras de télévision.

" Demain, nous allons en outre participer ensemble à l’un des événements les plus importants dans le cadre de cette coopération militaire ", a-t-il ajouté, sans autre précision.

Environ 30.000 militaires russes, selon le décompte des Occidentaux, sont actuellement déployés au Bélarus pour y mener des manoeuvres conjointes qui doivent en théorie prendre fin dimanche.

Moscou a par ailleurs annoncé que M. Poutine allait superviser samedi d’autres manoeuvres de ses forces stratégiques, avec des tirs de missiles balistiques et de croisière.

Ces exercices militaires tous azimuts ont renforcé les craintes des pays occidentaux qui redoutent depuis plusieurs semaines une invasion de l’Ukraine par Moscou.

Kiev a déclaré vendredi que 149.000 militaires russes étaient actuellement déployés le long de ses frontières avec la Russie et le Bélarus.

Lors de son entretien avec M. Poutine vendredi, M. Loukachenko a balayé ces soupçons. Les Occidentaux " font peur au monde entier en parlant d’une attaque prochaine contre l’Ukraine, qui serait encerclée, détruite, etc. Cela n’a jamais fait partie de nos plans ", a-t-il affirmé.

Jeudi, le même M. Loukachenko avait suscité l’inquiétude en affirmant que son pays, voisin de trois membres de l’Union européenne, serait prêt à accueillir des armes nucléaires russes en cas de " menace " occidentale.

M. Loukachenko, qui dirige d’une main de fer le Bélarus depuis près de trois décennies, s’est considérablement rapproché de M. Poutine depuis que ce dernier lui a apporté son soutien alors que son pouvoir vacillait lors d’un vaste mouvement de contestation en 2020, qui a finalement été brutalement réprimé.

AFP

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